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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 12:25

 Parcours de santé mentale, [1994-2002] V1 autoédit. 2002  allégée, accueil et articles 1-26

 

Malgré ma peur qui grandissait avec l'approche de la naissance, au fond de moi, je savais qu'un événement heureux allait arriver. Je ne l'avais jamais vu, il ne faisait pas de bruit dans mon ventre, il était on ne peut plus discret. Dormait-il en permanence à cause des médicaments que je prenais ? Qui serait-il ? Était-il déjà malheureux maintenant, à cause de ma situation ? J'avais entendu dire que le bébé dans l'utérus était sensible à l'environnement extérieur. Il n'était vraiment pas gâté avec ce que je lui offrais : contact = 0, dialogue = 0, musique = 0. La seule chose qu'il ait pu entendre de ma bouche, c'est l'expression de mon angoisse. J'espérais très fort qu'il ne soit pas doué pour la transmission de pensée.

 

Et quand les premières contractions ont commencé, j'étais à la fois angoissée et contente. J'étais loin d'aller bien, mais quelque chose de très important se passait et modifiait les conditions de ma maladie. Le bébé allait sortir de mon ventre. Je lui avais donné un prénom depuis plusieurs mois. Cet inconnu, dont la responsabilité m'angoissait tant, serait bientôt là devant moi. Et s'il présentait des anomalies ? On m'avait assuré que les médicaments que j'absorbais ne lui feraient rien. Mais si les médecins s'étaient trompés ? Je m'efforçais de repousser cette idée, la réponse n'allait plus se faire attendre longtemps. Le soir, je suis partie à la maternité quand les contractions ont été assez rapprochées. Sur la table d'accouchement, attendant que le col soit ouvert à environ neuf-dix centimètres, je me suis sentie vraiment seule. Bien sûr, deux de mes sœurs étaient là, mais leur soutien ne remplaçait pas l'amour d'un homme. À côté de moi, une autre femme était accompagnée de son mari et j'ai eu honte de cette solitude affective. Jusqu'à ce jour-là, cela ne m'avait pas vraiment affectée parce que d'une part, j'étais trop prise par mon angoisse et d'autre part, j'étais en dehors du circuit de la vie normale. Ici, l'intimité était affichée « sans retenue », ce qui n'était pas le cas pour la préparation à l'accouchement. J'ai ressenti un sentiment de jalousie, j'étais très mal à l'aise et j’ai tourné la tête de l'autre côté.

 

J'ai tout oublié quand on a commencé à me faire la piqûre pour la péridurale. La personne qui s'en est occupée a eu un mal fou à trouver l'emplacement. J'avais pris plus de vingt kilos ! Je pense aussi que c'était un manque de souplesse de ma part, je ne devais pas être dans la bonne position. En tout cas, cela a été très dur de part et d'autre, mais le résultat a été obtenu. À peine cinq minutes plus tard, on m'annonçait : On doit vous faire une anesthésie générale d'urgence, votre bébé a trois tours de cordon autour du cou, on doit le sortir très vite aux forceps ! Je n'ai pas eu le temps de réfléchir que c'était fait. J’ai compris un peu plus tard que c'était un forceps difficile. Je l'imagine aisément : trois tours de cordon, ce n'est pas rien. Et je me rends compte à présent que cela laisse non seulement peu de temps pour agir, mais aussi peu de longueur de cordon libre. Pendant l'accouchement et même ensuite, je ne me suis pas représenté la situation et je n'ai pas angoissé. J'ai fait confiance à l'accoucheur. Je me suis réveillée peu de temps après. J'ai vu mon bébé plus loin devant moi, sur une table, dans les mains du médecin qui l'examinait. Il était calme. Tout s'est bien passé, m'a-t-il dit, il fallait faire vite, car votre enfant risquait l'étouffement avec le cordon. Tous ses tests sont bons. Tout est normal.

 

Cela m'a vraiment fait plaisir, et apporté un soulagement. J'avais enfin une réponse heureuse à ce point d'interrogation angoissant, ce que toute mère attend lors d'une naissance. Mes terreurs, ma tension intérieure permanente, les médicaments, les cigarettes que j'avais fumées tout au long de la grossesse... Bien que j’aie ramené ma consommation à un niveau raisonnable, je ne l'avais pas épargné. J'ai oublié un moment mes angoisses et j'ai souri.

 

On l'a porté vers moi, son visage était calme, il avait un joli teint, la tête pleine de cheveux bruns. Sa présence m'a apaisée. Maintenant, je voyais qui il était. On ne l'a pas laissé sur mon ventre, il venait de passer un mauvais moment entre le cordon et les forceps. Il fallait le mettre au chaud. Une infirmière l'a vite emmené à la couveuse.

 

Mes sœurs étaient soulagées aussi, car à elles, on avait dit qu'on ne pouvait pas affirmer qu'il n'y aurait pas de problèmes à cause des médicaments. On avait écarté mon angoisse, pas la leur. L'autre raison de leur soulagement était..., qu'elles m'avaient vu sourire pour la première fois depuis cinq mois. Un médecin leur avait dit qu'un événement heureux comme celui-là pouvait déclencher en moi une guérison. Leurs illusions se sont assez vite évanouies. Il était environ quatre heures du matin quand elles sont reparties, très fatiguées.

Épuisée, je l'étais, mais j'ai dû attendre pour les points de suture sur la table d'accouchement. Le souvenir qui m’en reste, c'est le bonheur d'avoir un beau bébé sain et que mes angoisses s'étaient presque évanouies. Je me rends compte en écrivant que, à partir du moment où l'on a tenté de me faire la péridurale, je n'étais plus du tout angoissée, mais bel et bien concentrée sur la naissance. Je tiens à souligner que j'ai été épaulée par le corps médical, et que bien que l'accoucheur ne fût pas celui qui était prévu (il n'était pas de garde ce week-end là), le gynécologue-obstétricien qui m'a suivie les derniers mois de ma grossesse a su me mettre en confiance. Il prend le temps de répondre aux questions et est par-dessus tout, doué, à mes yeux, d'une qualité exceptionnelle, la simplicité. Il ne s'est pas, non plus, créé d'image. Il m'a, de plus, très bien rassurée quant à l'éventualité d'un changement de dernière minute.

 

C'était dimanche et j'ai eu des visites au cours de la journée, c'est plutôt flou dans ma mémoire. Par contre, je revois très nettement la couveuse avec mon bébé dedans. C'était la plus proche de la porte d'entrée. Elle était éclairée avec une lumière bleue pour stopper l'ictère du nouveau-né. Il était complètement nu, mais je ne pourrais pas dire s'il avait une compresse sur le cordon. Un jour, j'ai eu beaucoup de visites simultanément et il y avait une grande excitation autour du bébé. Tout le monde voulait le prendre dans les bras et était en admiration devant lui. J'ai eu la sensation que les autres voulaient tout faire à ma place pour mon enfant, qu'on me mettait hors circuit et cela m'a énervée. Pour le reste, j'ai peu de souvenirs sauf ceux d'instants ranimés par des photos où j'ai un visage figé, inquiet, et dont le sourire est forcé quand il est apparent.

 

La mémoire de ces vingt-et-un jours à la maternité a été fixée par les puéricultrices qui ont noté leurs observations, autant sur mon bébé que sur moi, dans le dossier médical. En voici un extrait :

 

1er jour.      POIDS : 2,820 kg             Mère très grosse dépression, bébé à surveiller.

 

2e jour.     POIDS :2,720 kg          Le bébé est près de sa mère aujourd'hui très fatiguée. Ne peut pas tenir son bébé, ni donner le biberon. S'en occuper nous-même et aller surveiller souvent.

 

3e jour.       POIDS : 2,720 kg             A tout bu, biberon donné par la mère avec des visites.

 

4e jour.       POIDS : 2,740 kg            La mère a donné les biberons cet après-midi, est venue avec moi pour voir le change ce soir. Mais est très angoissée à l'idée de le changer demain (sur ma proposition).

 

5e jour.       POIDS : 2,770 kg           A dit à Dominique qu'elle aimerait dormir davantage la journée. Mère très angoissée, fait des efforts pour s'occuper de son bébé. À 6 heures, j'ai aidé à donner le biberon.

 

6e jour.       POIDS : 2,790 kg            La mère a changé son bébé et donné le biberon.

 

7e jour.       POIDS : 2,810 kg            La maman désire voir le bain. Le bébé tète beaucoup mieux.

 

8e jour.     POIDS : 2,790 kg     Sur ma proposition, a baigné son bébé et l'a habillé. Elle est un peu angoissée à l'idée du cordon. A changé son bébé à 17 heures, chute du cordon.

 

9e jour.       POIDS : 2,770 kg         A fait la toilette de son bébé ce matin. A toujours très peur. Elle est angoissée cet après-midi. A parlé avec la sage-femme et moi-même. Elle a beaucoup pleuré.

 

10e jour.    POIDS : 2,770 kg       Bébé va très bien. Prévoir le départ avec une aide. Mère toujours inquiète. Change son bébé avec notre aide.

 

11e jour.     POIDS : 2,700 kg

15e jour.     POIDS : 2,800 kg

18e jour.   POIDS : 2,920 kg       Ludovic mange bien, la maman fait beaucoup de progrès. 21 heures - biberon donné par la maman.

 

19e jour.                                        Contacté C.P.M.I. Nous avons parlé ensemble. Normalement, le départ est prévu pour samedi ou dimanche, mais plutôt dimanche pour elle.

 

21e jour.     POIDS : 2,990 kg          La maman serait d'accord pour garder son bébé cette nuit. Il a grogné cet après-midi, n'a pas dormi. Nuit : a gardé son bébé.

 

22e jour.     POIDS : 2,990 kg          Départ de la maternité.

 

La lecture de ce document m'ouvre les yeux.   note 1   Je suis impressionnée ! Je ne peux rien exprimer, sauf que son comportement a été un point clé dans ma guérison. J'étais si incapable dans mon rôle de mère que ça lui a coupé le désir de vivre. Il se laissait mourir sous mes yeux. Je me souviens maintenant que les puéricultrices m'ont dit, je ne sais plus exactement dans quels termes, mais ce doit être très proche de cela : Faites un effort, votre bébé se laisse mourir. Il faut vous secouer. Vous devez l'aider à vivre. On lui donne tous les soins qu'il nécessite, mais ça ne suffit pas. Il veut que vous vous en occupiez. Vous êtes sa maman. Et c'est ainsi que j'ai commencé à faire mes premiers pas dans ce rôle qui me terrifiait tant.

 

Pour mieux comprendre, j'ai fait voulu faire un graphe de la courbe de poids, il figurait déjà dans le carnet de santé.

Que s'est-il passé le septième jour ? Qu'est-ce que j'ai pu faire ou dire ? La réponse n'a pas été notée par les puéricultrices. Elle a peut-être un rapport avec le bain, lequel m'a toujours angoissé, même pour moi. Je ne supporte pas de rester assise dans une baignoire. Je n'arrive pas à m'y relaxer, même avec les meilleurs sels. J'ai demandé à ma mère si quelque chose s'était passé pendant mon enfance avec une baignoire. Elle m'a raconté que lorsque nous étions enfants, à l'époque où nous n'en avions pas, mes parents avaient trouvé comme solution de nous faire prendre un bain collectif dans le lavoir de la remise pendant l’été. Et qu'un jour, j'ai eu une grande frayeur car mon frère m'avait poussée et fait tomber dans l'eau. Elle ne m'a pas donné plus de détails. Je me suis alors souvenue que je n’arrivais pas à me relever, ne trouvant pas de place pour prendre mon appui. On se retrouvait en effet vraiment serrés tandis que j’étais dans cette posture ! Et j’ai cru que j’allais mourir. Ceci explique ma grande peur de la noyade lors de mes débuts en natation. J'ai eu un mal fou à me contrôler, il a fallu beaucoup de patience pour me rassurer. Pour en revenir à mon interprétation du graphique, j'ai du mal à croire que la chute du poids de Ludovic soit due à ma peur de donner le bain. Cela m'a, d'accord, aidée à comprendre et dépasser ma peur du bain, et rien de plus.   note 2

 

Par contre, je note que l'inversion de croissance de la courbe coïncide aussi avec la chute du cordon ombilical de mon bébé. Aussi délirant que cela puisse paraître à certains, j'avoue que je n'en suis plus à ça près, il est possible que le reliquat de cordon ombilical soit utile au nouveau-né tant qu'il n'est pas sec. Il serait comme un relais pour passer une étape transitoire de la relation [mère-enfant] in utero, vécue avec un fort pourcentage via cordon ombilical, variable selon les parents et enfant, à la relation [mère/père/substitut - enfant] en vie à l'air libre, communication à 100 % à l'aide de ses propres organes et sens, etc. ... Ce n'est bien sûr qu'une hypothèse que je n'ai aucun moyen de vérifier. Mais cela me paraît logique. Ce peut être tout simplement un effet de la mémoire cellulaire. Les cellules de la peau n'ont-elles pas la même origine embryonnaire que les cellules nerveuses ? Le cordon ombilical est-il constitué de cellules de la mère ou de l'enfant ? Je n'ai pas les connaissances pour répondre.

 

Parallèlement, il me paraît impensable que le nouveau-né ne fasse pas une prise de conscience, pour la simple raison qu'il a tout ce qu'il faut pour la faire, c'est-à-dire des récepteurs organiques en bon état de fonctionnement, sauf défaillance identifiée et ses prolongements qui vont jusqu'au cerveau pour faire le reste. Par exemple, l’œil du nourrisson n'a jamais qu'à s'adapter à de nouvelles distances d'horizon et surtout à une luminosité beaucoup plus forte. Les oreilles sont déjà en parfait état de fonctionnement. Une déprime me paraît tout à fait plausible à la naissance, ne serait-ce qu'en raison du changement de milieu. Elle peut être due soit à une surcharge, soit à un vide d'informations, peut-être les deux à la fois. La rupture du lien physique avec la mère a au moins pour conséquence une désorientation due à la perte de ses repères.   note 3

 

Mon bébé avait une autre bonne raison de déprimer. On lui avait coupé net les antidépresseurs huit jours auparavant. Et qui plus est, en coupant le cordon ombilical !... Mais le pire, à mes yeux, était d'avoir sa mère dans cet état !

 

 


 

1  Cinq semaines se sont écoulées depuis que j'ai écrit cette phrase. L'image qui était devant mes yeux est enfin nette. Jamais je n'aurais imaginé que je sois inconsciente à ce point. Les faits parlent pour moi.   retour au texte

 

2 Dans les jours qui suivirent ce souvenir, j'ai pu prendre mon premier bain, vraiment relaxée. J'ai eu une crampe dans un mollet à un moment où je ne faisais aucun effort physique, bien campée sur mes jambes. La douleur a été brève, mais intense. J'ai dû boiter pour marcher sans souffrance. C'était très bizarre. Car ce n'était pas une position d'extension qui l'engendrait, mais la simultanéité de cette position avec la station debout et appui sur les deux jambes. Je ne savais pas qu'il s'agissait d'une crampe. J'ai eu peur de boiter définitivement. J'ai préparé un bain chaud aux algues avec mon bain moussant. La douleur y a disparu car j'ai ajouté ma concentration pour que la relaxation soit totale. J'ai pu ensuite marcher sans problème, quelques minutes, mais c'est revenu. La résolution de mon énigme m'a été apportée par un de mes neveux qui l'avait expérimentée à maintes reprises à la piscine. Il savait identifier et solutionner immédiatement cette tétanisation du muscle. On la lui avait enseignée. Les sportifs connaissent bien, moi pas. Je ne suis pas sportive. Je n'apprécie l'effort physique qu'associé à du plaisir. Je n'aime pas les piscines, je m'y sens comme un animal en cage. (après tout ce travail, c’est fou, plus maintenant ! ) J'aime nager, faire la planche, plonger, j'ouvre les yeux et la bouche sous l'eau si l'eau est de bonne qualité. J'ai aimé remonter un petit fleuve du midi de la France à l'époque où il n'était pas pollué. La végétation était luxuriante sur les berges. On entendait les oiseaux, d'autres animaux. Il nous est arrivés de croiser un serpent d'eau passant d'une rive à l'autre. C’est mon petit côté femme de la jungle… Toutes ces satisfactions m'ont aidée à dépasser momentanément ma peur du gros poisson-monstre imaginaire qui nageait au-dessous de moi.    retour au texte

 

3    Comme le nouveau-né humain semble démuni quand on le compare au petit mammifère animé d’un tas de réflexes dès qu’il est sorti du ventre de sa mère. Si les animaux nous semblent dotés d’un instinct infaillible pour faire face à toutes les situations dès la naissance, c’est parce que c’est vrai, mais aussi parce qu’on est moins sensibles à l’échec et surtout à la mort de ceux qui ont eu un gène différent (mutant) et, ou ceux qui n’avaient pas encore acquis la programmation pour faire face à une situation nouvelle. Même si l’humain a une quantité de programmes énorme pour répondre à tous les stimulus enregistrés par son cerveau, on est encore loin de savoir jusqu’à quel point, d’autant que cela ne fait pas si longtemps dans l’histoire humaine qu’on s’en est aperçu.    retour au texte

 

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Paulette Benetton

Isère, ARA, France

née en 1952

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