Parcours de santé mentale, [2007-2010] Blog 1
La phase maniaque est retombée très progressivement. Et je me souviens que fin janvier 2006, ma mère décédait à l'hôpital, d'un problème cardiaque, à 83 ans, entourée de tous ses enfants, et des petits enfants aussi, avec un sourire aux lèvres. Son décès ne m'a pas plongé dans le désespoir, je l'ai accepté, comme elle-même l'avait accepté avec sérénité. Je lui suis très reconnaissante pour tout ce qu'elle m'a apporté autant dans ses actes que dans son attitude.
Mon nouveau traitement n'a pas tardé à produire ses effets.
- Prise de poids excessive.
- Chute importante des cheveux.
Pour ce qui concerne les 2 effets indésirables principaux. Bref, de quoi vous remonter carrément le moral !
Pour les effets souhaités, je ne sais pas, mais j'ai encore en mémoire que ma 1ère phase maniaque était retombée à peu près à la même vitesse en partant de "bien plus haut" avec un antipsychotique de faible puissance qu'est la chlorpromazine, compte tenu de ma grossesse. Et cela ne m'a pas empêchée non plus de sombrer progressivement dans la dépression vers mars-avril.
Retour à la clinique, encore un nouvel établissement, pour une durée de presque 2 mois. Mes souvenirs : un lit, des parois de portes vitrées pour les bureaux du personnel médical, et très vaguement, un tout petit parc autour du bâtiment. Et ce sera tout.
Je suis entrée avec une ordonnance de 2 lignes et... ressortie avec une autre de 12 lignes. Ben oui, entre les médicaments et les correcteurs d'effets secondaires, il faut bien ça ! Puis, c'est tombé à 4 lignes avec mon médecin traitant, 15 jours plus tard, mon psychiatre étant parti en vacances. Ma dépression n'était pas franchement stoppée, mais bon, ça passait. J'ai eu dans la période qui a suivi, divers troubles infectieux et des douleurs abdominales en tous genres. J'ai aussi des trous anormaux dans ma mémoire de cette période-là. Même les photos ne m'aident pas trop pour la majeure partie des évènements. Merci Abilify et Anafranil.
A partir de novembre, je n'ai plus eu d'antidépresseur, mais dès janvier 2007, il a fallu recommencer avec Effexor. Mon état s'est néanmoins rapidement dégradé, et mon psychiatre a envisagé un traitement de type différent. Je l'avais déjà expérimenté en 1990 et c'était ce qui m'avait fait sortir de la dépression.
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