J'ai vu dans l'appel à posters du Congrès Français de Psychiatrie, l'opportunité de m'adresser à tous les psychiatres de France pour porter la parole souvent étouffée de tant de patients en psychiatrie. Pour dire non aux effets indésirables ! Et pas que.
Trouvez moi un effet secondaire désirable sur les notices des médicaments de psychiatrie ! D'accord, un effet secondaire, ça n'est pas automatiquement observé chez tout le monde. Les fréquences en % de consommateurs concernés sont parfois spécifiées. Mais le plus souvent, les effets secondaires y sont seulement énumérés, avec un vocabulaire loin d'être accessible à la majorité. On commence à constater l'usage du terme indésirable chez certains fabricants. Mais on entend aussi souvent, et ce n'est pas nouveau, le conseil de ne pas les lire, des fois que cela pourrait nous les suggérer !!!... Ben voyons ! Raison de plus pour attacher de l'importance à ceux que l'on peut observer et dès qu'ils sont détectés. Ecoutez activement la parole des patients. Même si on a une maladie mentale, on ne dit pas que des "choses insensées". L'invraisemblance n'est pas que pour le prescripteur ! Nous aussi, on peut observer des choses auxquelles on ne s'attendait pas !! Mais de surcroit, on les subit ! 😒
Sinon, les médicaments en psychiatrie n'ont pas le monopole des effets secondaires indésirables, c'est sûr. La différence de traitement tient dans la crédibilité, la liberté d'expression accordée, l'attention et écoute que l'on porte à la personne concernée. Quid de l'exemple de la nouvelle formule du Lévothyrox ? Combien de temps et de démarches pour que les personnes lésées aient été enfin entendues ? Je vous laisse conclure.
Quand on est patient, on pense que le psychiatre s'en fout complètement, qu'il ne regarde que ce qu'il attend, ce qui n'est pas faux, ou qu'il le fait exprès pour punir (eh oui, c'est ce que certains patients pensent). S'il fait totale confiance à son psy, il accepte à regret, tout en pensant que de toute façon, c'est inéluctable, voire même en endosse la faute !
Souvent, le psy néglige les effets indésirables par méconnaissance du sujet et des conséquences sur la santé de son patient, et puis franchement, je ne sais pas, j'ai beaucoup de mal à comprendre cette attitude.
C'est secondaire de marcher comme un robot en ne soulevant plus les pieds, la tête et le torse penchés vers l'avant, en n'émettant presque plus de paroles pour le restant de ses jours ? C'est secondaire de ne pas pouvoir marcher autrement que la tête, tout le torse plié, et les bras en avant ? Jusqu'à en tomber la tête la première, maintes fois ! "C'est ce qu'elle nous montre" Hein ? 😲 C'est secondaire les effets extrapyramidaux (akinésie, dyskinésie, dystonie, dyskinésie tardive ? Merci Igor Thiriez . Oui, cliquez sur le lien. Non, ce n'est pas si rare, j'ai dû intervenir pour plusieurs personnes de mon entourage à ce sujet, et non sans hostilité de la part de certains des professionnels de santé à qui je l'ai signalé… 🤐 C'est secondaire la dyskinésie tardive ?
C'est secondaire, après avoir commencé un traitement, d'avoir faim tout le temps, même si on vient à peine de terminer son repas ? Et de se mettre à manger n'importe quoi qui vous passe sous la main, le plus souvent des petits paquets vendus dans des distributeurs de libre-service sucré-gras, eh oui c'est prêt à l'emploi et on en trouve partout… C'est bien pratique et les enfants adorent ça… Puis, essayer de se restreindre, lutter contre cette addiction "tombée du ciel", un ciel pas vraiment bienveillant 😒Et que ça continue, malgré des efforts, sans plus faire d'écarts, que les conséquences soient de plus en plus visibles par les yeux et la balance, puis soient perceptibles par les oreilles à distance quand on se retrouve essoufflé pour avoir parcouru 2 mètres pour attraper le téléphone, etc.
C'est secondaire d'avoir failli mourir à cause de la constipation dans un hôpital psychiatrique quand on a une trentaine d'années ? 😮Parce que, avec certains médicaments, ce qui est perçu au départ comme un simple ralentissement de transit, cela devient tout autre chose !!! Le pire ! L'assèchement, puis progressivement, assèchement, pas que de vos selles ! Invraisemblable, mais pourtant bien réel, quand, en gastroentérologie, il n'y a plus qu'une solution pour vous sauver, celle d'enlever la partie nécrosée de votre intestin. On ne peut pas négliger cela, non.
Avant d'en arriver à cet exemple extrême, beaucoup souffrent de ce problème et on ne leur prescrit même pas un traitement pour y remédier, ce qui les conduit au système D, à l'auto prescription avec des résultats pas toujours heureux, payer de leur poche des médicaments non remboursés ! Pourquoi ne pas aller au devant de ce trouble (mot à la mode pour ne pas dire maladie, pathologie, emmerdement, symptôme, etc. ) Ce serait un plus si un gastroentérologue pouvait s'intéresser de près et faire une étude approfondie, oui, c'est un vrai sujet. Pourquoi, dans quelles circonstances, cela peut-il se passer ? Où elle passe cette eau ? Pourquoi ? Sujet large, parce que même avec une activité physique, une alimentation adaptée, 2 sachets de macrogol par jour, en buvant 2 à 3 litres d'eau par jour, eh bien, le phénomène est encore intermittent !
C'est secondaire de ne plus avoir de libido, ne plus avoir de plaisir sexuel ? Secondaire pour un homme de ne plus avoir d'érection ?
C'est subjectif quand vos globes oculaires restent coincés à regarder en haut ? Il y a besoin qu'on vous fasse un dessin ? Un sitting devant votre porte, comme mon frère avait fait une journée devant la porte du bureau de son psy à l'hôpital psychiatrique pour parvenir à se faire entendre et qu'on prenne en considération son problème.
C'est secondaire ne pas pouvoir desserrer les dents pour parler ? Et comment fait-on pour manger avec ce "trouble" ?
C'est secondaire de non seulement avoir les effets extrapyramidaux, mais aussi avoir la bouche si sèche, l'appétit coupé, de maigrir au point où les muscles des jambes ressemblent à des tendons ? C'est normal qu'on dise de vous "elle se laisse mourir" alors que vous n'êtes plus en état de dire arrêtez ce traitement ! Non ! Je veux vivre ! Non, c'est pas normal ! Parfois, je me demande si certains médecins lisent les fiches techniques. Les interactions médicamenteuses, incompatibilités selon la pathologie, les effets indésirables.
Cela peut vous paraître exceptionnel et pourquoi, sans les chercher, je serais témoin de tant de choses si exceptionnelles dans mon entourage proche ? Bon, voilà mon poster.
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Le rétablissement , c'est l'article 84 de ce blog. Egalement reformaté en document imprimable en livret A5.
Pour l'obtenir, écrivez-moi, je ne parviens pas à mettre le lien du fichier pdf sur cette page.
En plus des contacts avec les médecins généralistes, (ils me semblent être débordés) la formation continue pour, entre autres, une meilleure information sur les effets indésirables, avec des mots concrets, des colloques, une banque de données à créer ou améliorer, à laquelle chaque professionnel pourrait avoir accès sur son téléphone en 2 temps 3 mouvements.
Pour soigner efficacement, la médecine de précision s'impose .
Et puis, il y a du nouveau ! Suivez la Fondation Fondamental !
Un jour, les maladies mentales et la psychiatrie ne seront plus ce qu'on croyait !