19 Juin 2010
Dorénavant, c'est très clair pour moi, j'ai compris que ce traitement m'est vraiment indispensable, sinon, je risque la rechute. Je l'ai appris à mes dépends et je l'ai tout de même payé très cher !
Un point très positif tout de même : je ne me plains plus des retards d'activité cérébrale, j'ai retrouvé ma facilité de réponse du tac au tac. Et c'était le seul point dont je me plaignais.
- mon taux de lithium sanguin est dorénavant très inférieur à celui que j'avais auparavant, plutôt vers la limite inférieure thérapeutique, mais dans la fourchette.
- il est possible que l'équilibre des réactions biochimiques des neurotransmetteurs concernés soit meilleur, que les rétrocontrôles fonctionnent mieux.


Maintenant, j'arrête avec les vérifications et les expériences sur moi pour me débarrasser de mon traitement. Je l'accepte d'autant mieux que je constate qu'il y a vraiment beaucoup de pathologies où l'on a un traitement de très longue durée ou à vie, que c'est déjà une bonne chose d'en avoir un, que je suis mieux lotie que d'autres qui, s'ils arrêtent leur traitement, ont leur processus vital engagé.
16/05/2018
Au fait, en parlant d'autres traitements, … depuis 2013, j'en ai 6 de plus, et un en particulier, le Sotalol, (antiarythmique) que j'appelle aussi "Mort Subite" pour rappeler une certaine bière… ;) avec celui-là, les effets secondaires redoutés arrivent surtout si on l'arrête. Parmi eux : risque de mort subite. Pas envie de tester l'arrêt :)
Je souhaite vivement néanmoins que la recherche avance dans ce domaine, car tout le monde n'est pas aussi bien loti que moi. Une de mes amies vient de changer son traitement au lithium, car son insuffisance rénale s'est aggravée. J'aurais été son psy, je l'aurais fait bien avant. Le médicament prescrit à la place n'est pas aussi confortable pour elle. Il semblerait qu'il y ait un terrain de fragilité rénale dans sa famille.

Et puis, je pense avec une profonde tristesse à mon frère pour qui le traitement à vie, ce sont des neuroleptiques successifs, dont un lui a déclenché une dyskinésie très très forte et dystonies (effets indésirables et à retardement) et c'est vraiment terrible de vivre ça. Le calvaire qu'il vit au quotidien, tout ça, à cause d'un médicament, et probablement d'un psy plus trop sensible, et pas à l'écoute de ses patients.
PS Non, je ne suis pas télécommandée comme celui de la chanson Lithium… on est bien loin de la religion et des sectes, là. Héhé.
12 juillet 2020
Je me vois dans "l'obligation", enfin, c’est moi qui m'oblige à vous raconter la suite actuelle. En effet, je ne souhaite vous faire croire que tout est idyllique.
Finalement, Téralithe, Xarelto et moi, on ne fait pas si bon ménage ensemble.
J'ai aussi 68 ans maintenant… Ça n'aide pas ! "On fait pas du neuf avec du vieux !" M'avait dit le généraliste qui m'a "fait arrêter de fumer net "! Il y a 20 ans ! Grâce à une petite phrase choc, enfin, qui m'a fait un choc : "Et ça vous fera rien de maigrir quand vous aurez le cancer du poumon ?" Devinez ce que je lui avais dit avant, pour répondre à sa question "Mais pourquoi vous n'arrêtez pas de fumer ?" Lors d'une consultation pour ma énième bronchite ou trachéite !
Cette année, ma DFG commençant à se rapprocher dangereusement de l'intervalle de l'insuffisance rénale modérée… ce n'est plus chronique, là… Juste avant mon opération de l'ablation des FA, cela semblait se confirmer… Oh non ! Pas ça ! Eh bien, j'ai suggéré à mon psychiatre de diminuer un peu ma posologie de Téralithe pour soulager mes reins. Ben oui ! C'est l'un ou l'autre ! Impossible de diminuer la posologie du Xarelto et encore moins l'arrêter ! Pas sans mon anticoagulant ! C'est comme ça jusqu'à ce qu'il y ait une autre solution. Et c'est pas demain la veille !
Ce n’est pas la catastrophe, mais je veux y remédier avant de me retrouver dans l'intervalle de l'insuffisance rénale modérée. Pour le moment, les 2 premiers mois d'essai avec une posologie de téralithe au 3/4 de la dose initiale, la DFG est remontée à un niveau correct, mais le mois suivant a replongé à la valeur de départ de l'expérience. Oups, c'est pas gagné !
Ne nous affolons pas, la période de canicule n'est pas spécialement propice pour être au maxi possible. Plus (+) de transpiration. Donc, moins d'élimination par les reins. Je vais donc surveiller plus attentivement ma consommation de sel visible et caché, en attendant le prochain dosage de créatinine. Et si ça ne suffit pas, direction néphrologie que me recommandera mon psychiatre. Une petite étude biologique ne sera probablement pas de trop. On peut jouer sur le choix des aliments avant d'avoir recours à un traitement. J'ai commencé à me pencher dessus, un rein, c'est pas un cerveau, mais l'élimination, la filtration etc. c'est quand même assez complexe…
On va pas se laisser abattre… Mais pas de conclusions hâtives !
06/10/2020
Bon, ma créatinine est redescendue et ma DFG remontée ! C'est encore du faisable ! Il suffit de bien tenir la barre. Faut savoir ce qu'on veut ! Et pour Xarelto, le chirurgien rythmologue cardiologue me l'a bien confirmé, on ne peut pas l'arrêter !!!
Voyons les choses positivement, j'ai désormais un médicament de moins 😀 depuis la semaine dernière ! Plus besoin d'antiarythmique, je n'ai plus de fibrillations ! Plus que 7 médicaments et le traitement pour l'apnée !
Moralité
Toujours bien observer, s'écouter et noter
Et ne pas hésiter à faire part de ses observations et conclusions à son psy
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