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30 juin 2022 4 30 /06 /juin /2022 11:50

Liens en turquoise

Nous sommes des êtres de matière et de données. La matière, multidimensionnelle, peut être étudiée du côté de sa forme, composition, caractéristiques dites physiques, chimiques, formule etc. et de la donnée elle-même.

 

Des mouvements permanents ont lieu dans notre corps, à tous les niveaux d'organisation, macroscopiques comme microscopiques tant à l'intérieur qu'à la surface. Lors de ces mouvements ont lieu des identifications, reconnaissances, échanges, créations de nouvelles molécules, associations de molécules, structures, etc.

 

Simultanément, des échanges ont lieu avec l'extérieur -environnement- par les canaux de circulation de la matière et des données. En regardant de plus près, on constate que les principales portes identifiées d'entrée et sortie de ces échanges -bouche, nez, yeux, oreilles, peau, organes sexuels, organes excréteurs- avec une prédominance variable selon les personnes, sont utilisées aussi bien pour les échanges de matière que pour ceux des données, tant en émission qu'en réception.

 

Quand il y a reconnaissance, la donnée devient information.

Au niveau de toutes les dimensions !

 

La pensée, catégorie particulière d'information, émise par le cerveau, JENESAISPASCOMMENT, peut être expédiée à l'extérieur et réceptionnée comme la matière, par le langage ou, rester à l'intérieur et créer par la magie du différé, grâce aux mémoires -stockage, tri et rangement des informations, puis rappel d'informations- ce que l'on nomme dialogue intérieur.

 

Cela fait un nombre très important de possibilités d'erreurs de

réceptions, transcriptions, erreurs de destinataires, interprétations, réponses…

en émission comme en réception !

 

 

 

La spécificité de l'humain est de communiquer par le langage verbal et non-verbal comme les animaux, mais surtout d'avoir pu exprimer sa pensée, l'organiser, l'élaborer, la comprendre, l'interpréter, l'exprimer et la véhiculer par des moyens non utilisés par les autres espèces. Jusqu'à agir sur la matière, ses congénères et son environnement pour servir ses intérêts et sa survie. Pas toujours à bon escient.

 

Pendant longtemps, en parallèle du langage non-verbal, pour véhiculer une information -émotion, ressenti, humeur, pensées et idées-  l'oral est resté le seul moyen de verbalisation, ce qui suppose un contact à portée de voix. La naissance de la musique, en créant divers sons, timbres, rythmes, langage, des caisses de résonance pour porter plus loin, aussi. L'agriculture, l'architecture, etc. La symbolisation, la représentation par le dessin qui les ont accompagnées, ont permis de laisser des traces, des informations qui traversent l'espace et le temps.

 

 

La naissance de l'écriture fut une grande révolution.

 

 

 

La main a ainsi acquis une nouvelle fonction, transcrire le langage, avec de nouveaux outils. La pensée n'est plus émise que par la bouche, la main est devenue sa partenaire, et alternative en émission de langage. Et bien avant !!!! Avec le tam-tam ! Etc. Le parchemin, puis le papier, divers supports, devenus relais de message. En même temps, l'œil est devenu partenaire, et alternative de l'oreille, en réception de langage. Ben oui, vous lisez comment ? La main aussi, avec l'invention du braille. Auparavant, le seul récepteur alternatif et partenaire du son, c'était le plexus qui nous renseigne plutôt côté vibrations et émotions. A dire vrai, il y a tellement de variations pour émettre et réceptionner le langage y compris sans outils !

 

Beaucoup plus tard, la radio, le téléphone, les enregistrements sonores, le cinéma, la télévision etc. D'autres révolutions !

 

Apparu dans les années 70, le numérique, accessible à tous -hemhem- multiplie de façon phénoménale nos interlocuteurs directs et indirects.

 

Des échanges entre 2 personnes, des échanges entre des groupes de personnes, etc. avec des personnes que l'on n'a jamais rencontré auparavant, et même que l'on ne rencontrera peut-être jamais physiquement. La transmission de connaissances, d'expériences, de savoir-faire directement sans se déplacer, et sans interlocuteur intermédiaire.

 

Communiquer sans être obligé de se déplacer.

Tout cela change beaucoup de choses.

 

La conséquence directe du numérique, c'est aussi la multiplicité des moyens de communication utilisés, pour le langage seulement, ainsi qu'un extraordinaire brassage des idées et des expériences qui ne se faisaient que grâce aux moyens de transport et aux livres auparavant. 

 

Avec les nouvelles technologies, l'oral et le visuel, jusqu'alors limités dans l'espace et le temps, se libèrent à l'échelle planétaire ! Avec quelques limites…

 

Ignorer ou bloquer un seul de ces canaux, en privant les patients de ces outils peut constituer une perte de chance et empêcher le rétablissement de la personne, au moins à son état antérieur. De même, la bonne utilisation de ceux-ci va y participer activement. Accueillir les personnes sans tenir compte de leurs moyens de communication revient à rejeter ceux qui ne rentrent pas dans votre proposition. Une fois le contact établi, il est toujours possible d'élargir les options. Par exemple, même si la messagerie instantanée ne servait qu'à peu de personnes, elle pourrait les aider à entrer en communication.

 

 

 

Ma représentation est construite sur une base concrète.

Ce modèle vise à réconcilier tout le monde. Pour l'élaborer, j'ai réuni et trié les éléments qui m'ont conduite au rétablissement-guérison, tout en s'appliquant au rétablissement-parcours.

 

Le rétablissement-parcours, je l'ai vécu pendant de nombreuses années. Il "convient" à beaucoup de gens, surtout ceux qui ne le vivent pas… Bon, il m'a bien "convenu" jusqu'à ce qu'il m'arrive quelque chose que je n'attendais plus. A laquelle je n'osais pas croire ! Au bout de 29 ans !

 

Auparavant, je faisais avec, maintenant, je fais sans la maladie, et c'est bien agréable.

 

Ce qui m'a le plus impressionnée a été de ne plus avoir de conflits intérieurs, de ruminations, pour un oui, pour un non. Et dont j'attribuais la totale paternité -ou maternité- à certaines personnes de mon entourage. Non-non, ça se passait aussi dans ma tête. Avoir de nouveau l'esprit, la tête libre pour penser, vagabonder, etc. !  Oui, j'ai eu beaucoup d'émotions avec ce changement radical. Mais au début, pas tant que ça, finalement. J'étais juste contente, je ne savais pas vraiment pourquoi. Un peu, tout de même. Mais ! Quel plaisir de retrouver la liberté !

 

C'est pour cette raison que j'ai dit au Dr Brice Martin qui recueillait des témoignages de rétablissement pour une étude, que cela m'a rappelé un souvenir. "L'image" que j'ai trouvé la plus ressemblante et drôle en même temps :

Les vaches, quand elles sortent de l'étable, à la fin de l'hiver !

Quand j'étais petite, j'ai vu cette scène tous les ans en les regardant depuis le jardin de mes parents, qui avait vue sur le pré de la ferme des voisins… Les voir ainsi faire des cabrioles, courir, meugler m'a fait fait toucher du doigt le plaisir de leurs retrouvailles avec le pré ! Et la liberté ! Ne plus être enfermées ! Pouvoir courir après être restées couchées ou debout, durant plusieurs mois, chacune dans leurs stalles à l'étable !

 

 

 

Puis le changement de contexte a contribué à me faire progresser depuis presque 3 ans !

 

 

 

J'en profite pour remercier les personnes que j'ai rencontrées dans le cadre de la

 

Formation 'Patient Ressource' du CMRC,

au CRR, Centre de Remédiation Cognitive et Réhabilitation de Lyon.

 

 

 

Je remercie aussi toutes les personnes avec qui j'ai collaboré au PTSM 69, 

le Projet Territorial de Santé Mentale du Rhône, en particulier les membres

 

  • de la gouvernance,
  • du Collectif des Personnes Concernées,
  • du groupe de travail de la PEP, Prise en Charge Précoce.

 

 

Je suis passée d'un quasi-désert relationnel - j'exagère un tout petit peu, tout est relatif - à un vaste espace de communication riche et varié. Je n'en maîtrise pas encore toutes les règles.

 

Tous les membres du Collectif des Personnes Concernées sont des acteurs du PTSM 69 et contribuent au projet par leur savoir expérientiel et leur travail bénévole. Chacun apporte ses pierres à l'édifice.

 

Dans ce contexte de co-construction, tous retrouvent ainsi, de surcroît, l'opportunité de se mettre en situation d’utiliser de nouveau leurs compétences et savoir-faire professionnels ou non. Cette situation a facilité l'accès à l'emploi à certains d'entre nous.

 

 

 

Avec toutes les expériences et épreuves que j'ai vécues depuis, de santé en particulier, je n'ai pas eu le temps de me reposer. Ni de vraiment prendre le recul, j'ai mes écrits, et puis voilà. Et mes souvenirs. Toujours avec mon lithium. Comme certaines peuvent se balader avec un parapluie sous le soleil. Pas pressée d'arrêter, juste une surveillance de ma fonction rénale et de ma lithémie. Je sais ce que j'ai gagné, je ne veux pas le perdre. Oh non !

 

 

 

Ma  Représentation  du Rétablissement

 

 

Pour ma représentation, j'ai sélectionné les mots qui regroupent les catégories sur lesquelles on a une prise, j'en ai trouvé 7.

 

  • Accepter
  • Maladie
  • Freins
  • Entourage                                           Contexte
  • Moyens
  • Moteurs
  • Catalyseurs

 

Ce n’est pas sorti linéairement. Je constate en écrivant, que je peux noter un autre mot où on n'a pas tout le temps prise, et comment ! Le contexte. Cela peut être utile de le garder sous la main pour l'évaluer avant de faire des choix. En positif et/ou en négatif. En effet, tout avantage peut devenir inconvénient et vice versa.

 

J'ai une petite phrase que je porte depuis longtemps. Un événement, c’est un peu comme une pièce de monnaie, si tu vois des difficultés, n'oublies pas de regarder l'autre côté.

 

Comment le représenter ?   surprise

Diagramme à bulles ? Bah non, pas suivre les flèches… et difficile d'avoir une vision globale… quoique, tout dépend qui le fait.

J'ai eu l'idée finale en partant du constat que Accepter est au centre de 4 autres.

 

 

 

 

J'ai d'abord vérifié avec les définitions du mot.

 

J'ai trouvé tant de définitions que j'ai fait ce choix. Cliquer sur Accepter 

En anglais, c'était : soit I accept, soit I agree.

En français ! Avant d'accepter, on doit d'abord expliquer le mot ACCEPTER !

 

 

 

C'est très différent de   Subir, Se résigner, Se soumettre. Où l'on se coupe les moyens, on se ferme les portes et les fenêtres. Repli sur soi, déni.

 

 

Voilà.

J'ai donc décidé de faire une représentation schématique assemblée, recherchant un modèle dont on se souvienne sans efforts, sur PowerPoint. Je ne vous cacherai pas que je ne savais même pas que cette représentation existait !! 

Ça m'a fait penser à une tortue ! Le plus dur a été de la faire… wink

 

Là, on voit bien les liaisons des parties entre elles.

Du coup, on va dire que le contexte, c'est tout ce qui est en blanc autour de la tortue 

 

 

 

 

 

 

J'entends déjà les commentaires. Mais la tortue est lente ! Bon, je ne veux casser le moral à personne. Mais difficile d'imaginer le rétablissement comme un instantané !

 

Mais la tortue, d'abord, n’est pas si lente que ça. Elle vit selon ses repères, et même si vous restez planté derrière elle, ce n'est pas parce que vous voulez la voir se déplacer qu'elle va le faire. Et qu'elle ne fait pas autre chose qui nous échappe pendant ce temps. Vous tournez la tête pour regarder autre chose, et de nouveau dans l'autre sens, mince ! Elle est déjà là-bas ! Il y avait un petit bout de feuille de laitue... Oui, la tortue est une opportuniste comme tout le monde dans le règne animal ! Ce n’est pas la même chose dans le rétablissement pour un observateur extérieur ?

 

Qu'est-ce qui nous empêche d'emprunter cette caractéristique ?

Oui, pour se rétablir, c'est bien utile de saisir les opportunités, tout comme dans la vie sociale, professionnelle, familiale, la santé, etc. Comme la tortue !

 

Et par dessus tout, la tortue est un animal qui a traversé des millions d'années, et a su s'adapter au contexte pour faire sa transformation, hé oui, contrainte ! La tortue, à l'origine terrestre, a su s'adapter à des modifications majeures de son environnement, a conquis les mers, progressivement probablement, et s'en souvient même puisqu'elle revient pondre ses œufs qu'elle enterre sur la plage où elle est née ! Alors que d'autres espèces se sont éteintes, ont peut-être eu moins de temps pour le faire. Il reste des témoins vivants de son existence terrestre, dans certains jardins.

 

 

 

 

 

 

 

 Accepter.


 

 

  • Accepter la maladie.   Ah lala, c'est du lourd…

 

 

J'ai fait le va-et-vient entre

 

  • admettre - parce que j'ai bien vu qu'il y avait quelque chose qui se passait d'inhabituel et que je ne pouvais pas contrôler en mon cerveau, et

 

  • repousser - on va quand même pas se laisser faire comme ça !

 

 

Sinon, au début, tolérer, non. Supporter, non plus, mais pas le choix. Donner son accord, approuver, pas trop ! Concéder, ça vient plus tard pour ceux qui ont le plus de difficultés à avoir du recul sur eux-mêmes. Parfois jamais. Endosser, je ne le vois pas bien dans ces conditions.

 

J'ai pensé que c'était mieux de finir par en convenir et faire un peu confiance au corps médical spécialisé. Tout en les ayant à l’œil… C'est vrai, j'ai tellement appris et constaté que la confiance n'exclue pas le contrôle, je n'aurais aucune raison de changer ce point de vue.

 

 

 

  • Accepter les freins.

 

Là, c'est un peu plus facile, quoique… Mais comment desserrer les freins, si on ne sait pas les identifier et encore moins où ils se trouvent ?

 

Dans ce cas, accepter, je dirais que c'est admettre dans un premier temps, puis approuver.

 

 

 

  • Accepter l'entourage

 

Accepter les angoisses, les doutes, la méfiance vis à vis de nous des personnes de notre entourage proche, c'est dur à comprendre, surtout leur méfiance et défiance. Une nouvelle donne…  Ressentir et accueillir leur soutien, assistance, fidélité, c'est plus habituel. Cela nous aide à accepter notre étrange situation nouvelle. Ce qui l’est moins, c’est accepter notre dépendance nouvelle, et notre isolement aussi.

 

Faire connaissance avec de nouvelles têtes dans les services spécialisés. Ils paraissent presque tous bizarres. Ça fait du travail d'observation ! Hé oui, pour accepter, il faut comprendre. L'équipe médicale : eux, non seulement, ils ne sont pas seuls, mais ils sont outillés. On fait aussi de nouvelles connaissances, des nouveaux alliés et amis. Et d'autres qu'on ignore plus ou moins superbement...

 

Faire connaissance des personnes de l'accompagnement professionnel, et bénévole pour d'autres. Ils prendront le relais de nos très proches, qui peuvent se retrouver dépassés par des tâches auxquelles ils n'ont pas été préparés et/ou n'ont pas assez de temps libre. Accepter qu'ils soient là.

 

De nouvelles connaissances que je n'ai pas rencontrées dans mon parcours de santé mentale, commencent à essaimer avec un métier en voie de développement : la pair-aidance. Parce qu'elles sont passées par là, ces personnes apportent une connaissance et un savoir nouveau issus de leur expérience vécue, savoir expérientiel, complété par une formation, telles des boussoles, des interlocuteurs qui comprennent mieux ce que les personnes vivent, à la fois par le ressenti et par l'intellect, les reconnaissent, les rassurent, leur apportant des repères pour leur parcours, une écoute, de l'espoir, etc.

 

Accepter l'entourage plus éloigné est plus facile, n'étant pas assujetti aux contraintes du quotidien et aussi parce que la communication est choisie, sélectionnée. Riche d'enseignements, il ne faut pas s'en priver.

 

 

 

  • Accepter les moyens

 

Au début, ce sont les moyens du bord, tant qu'on est en observation réciproque…

 

 

Très important à savoir

Ce n'est pas parce qu'on est atteint d'une maladie mentale - ou psychique, pour ceux qui préfèrent  -  que l'on n'a plus de moyens !

Tout ne dysfonctionne pas dans notre cerveau en même temps ! Et loin de là ! 

 

 

Au début, on est très désemparé, par cette perte de repères familiers que l'on utilise sans même en avoir conscience, comme tout ce qui fait fonctionner notre cerveau, et bien sûr tout le reste de notre corps.

 

 

Dans certains cas, on n'a même pas les moyens de s'en rendre compte. Le dispositif miroir hors service, défaillant ou déconnecté ! En effet, ce n'est pas obligatoirement continu, il y a une sorte de switch dont on ne contrôle pas l'alternance...  Et de surcroît, on peut tout à fait se rendre compte d'une anomalie, le temps d'une ampoule qui s'allume et s'éteint immédiatement, et laisser passer, n'ayant pas les moyens d'arrêter le flux. 

 

Je me suis retrouvée dans ce cas pendant la première partie de ma phase hypermaniaque, où j'étais en proie à des taux d'hormones anormalement élevées, j'étais comme aimantée par des personnes qui ne m'attiraient pas, ! ?...  mais envoyaient des puissants signaux sexuels, ou alors c'était l'inverse ? ou les deux.  Je ne parvenais pas à comprendre mon comportement, je ne mettais personne en danger sauf peut-être moi. Cela m'a troublée, mais bon, ma volonté n'y était vraiment pour rien, que voulez-vous faire à part se replier, se mettre à l'écart ? Pas évident non plus. En tout cas, même si ça fait bizarre, c'est un moyen de se rendre compte de effets des hormones sur soi.

 

 

Le cerveau, c'est comme un gigantesque réseau, allez, on va prendre un réseau routier par exemple avec : des stops, des feux, des barrières, des barrages, des laisser-passer, des chemins, des petites et des grandes routes, des autoroutes, des échangeurs, des déviations, etc.  Et il peut y avoir un flux continu qui n'est pas prévu au règlement ! Parce que ça déborde quelque part….

 

 

 

 

Je ne veux pas utiliser le mot inconscient, il a tellement été mal employé que…. Non !

 

Sinon quand j'écris :

 

inconscient, en tant qu'adjectif, je veux exprimer 'dont je n'ai pas conscience'.

 

Inconscient, en tant que nom : ce dont je n'ai pas conscience. Rien d'autre.

 

 

Et pour ceux qui ne se sont pas rendu compte que quand la variable temps s'en mêle, je peux être consciente de quelque chose à un moment donné et plus du tout plus tard, à l'insu de ma volonté, en fonction de la durée du différé, bien évidemment… Et d'autres paramètres comme la conscience altérée, mais aussi les sens émoussés, et la dégénérescence.

 

 

 

 

Les moyens [outils] du rétablissement sont nombreux et variés.

 

 

L'efficacité et la pertinence des outils est dépendante de la maladie.

 

Quand on est malade, on se retrouve très dépendant de notre entourage pour nous aider. Nos moyens varient en fonction des catégories de personnes qui peuvent les mettre à notre disposition et nous guider dans leur utilisation. Plus le nombre de personnes avec qui on a des interactions augmente, plus la probabilité de trouver des nouveaux outils augmente. La qualité et la pertinence des interactions influe beaucoup, et surtout si les personnes en question sont bien informées.

 

 

 

Nous pouvons choisir d’en utiliser la majeure partie.

 

  • A condition de les connaître, qu'on nous laisse la possibilité du choix, et qu'ils nous soient accessibles.

 

  • A condition aussi, que ces moyens ne donnent pas un résultat négatif ou nul, en actionnant les freins, ce qui empirerait notre état et situation, si tel était le cas… Et ce n'est pas pour faire la mauvaise langue, c'est bien trop souvent le cas. Dois-je ajouter, avant le cas, malheureusement ? Ou je suis lourde ?

 

 

C'est important d'avoir le choix, car on est les mieux placés pour savoir ce dont on a besoin, intuitivement ou pas, on connait aussi nos freins. Et par dessus tout, on a le "disque dur".

 

 

 

A propos, le Pr Nicolas Franck a parfaitement compris ça, puisqu'au Centre de Remédiation Cognitive et Réhabilitation Psychosociale, il est proposé d'abord un diagnostic; une fois effectué et les données étudiées, un plan de soins comprenant divers exercices que je n'ai pas en tête, et dont l'objectif est de débloquer les portes ou faire "sauter les barrières", et accroître les compétences. Pas de contraintes, la personne est libre d'accepter, au cours d'un entretien.

 

 

Mais… le voilà, il vous explique tout ! Ci-dessous, c'est juste une photo pour vous mettre rapidement dans le contexte.

 

 

L'Université Laval est à Québec, ville sympathique du Québec !

Et pour cliquer, c'est dessous.

 

 

Restaurer son pouvoir d'agir

 

présenté par le Pr Nicolas Franck

 

 

Restaurer, le mot est si bien choisi ! 😀

 

 

Lisez quand même mon article avant… Vous avez tout votre temps.. C'est vous qui décidez.  La vidéo, ça reste linéaire, un texte, ben ça dépend des gens ! On ne lit pas tous de la même manière. Hé oui, on n'a pas tous les mêmes possibilités selon nos yeux et aussi le câblage qui est en arrière… 

 

 

En dehors du cadre, éviter les moyens susceptibles de nous mettre en danger, choisir de préférence les moyens validés et ceux utilisés abondamment dans la population comme les apprentissages par exemple.

 

 

 

Accepter les moyens, c'est une question de confiance

 

Pour que ça arrive, il faut nous donner confiance

 

 

 

 

 

Nous sommes des êtres multidimensionnels.

 

Le cerveau, des univers parallèles et interdépendants.

 

La maladie peut entrer par différentes portes, et même par plusieurs portes successivement ! Et à des moments très distants !

 

 

Les vecteurs des maladies profitent d'un ou plusieurs points de faiblesse dans cette super-organisation très complexe qui nous constitue. On en a toujours, sinon on serait quasi inaltérables tels les diamants. L'origine de ces points de faiblesse, parfois génétique, est le plus souvent associée à des points de force. Parfois, le vecteur est vraiment très fort.

 

 

Le vecteur peut être un traumatisme qui nous fragilise, ponctuellement, ou plusieurs fois, et même plus que ça…

 

  • mécanique lorsqu'il s'agit d'un choc physique.
  • chimique, biochimique, biologique (par exemple un virus, une bactérie… même un parasite ?
  • par ondes

 

  • absorbé par la bouche, voie alimentaire, par ingestion lors d'une intoxication. 
  • absorbé par le nez et les voies respiratoires
  • absorbé par les oreilles (devinez) *
  • absorbé par les yeux
  • absorbé par la peau
  • par le corps tout entier
  • directement par une ouverture accidentelle (blessure)
  • etc.

* Il n'y a pas que le tympan qui est fragile

 

 

 

 

Les maladies

 

 

 

  • schizophrénies  <--[cliquer] je les mets en premier parce que j'ai trouvé ce matin une super Interview très tonique de Charles Laidi sur Europe1 ! tombée à pic pour mon paragraphe !

 

 des super témoignages  !    Témoignages                       autre témoignage              

 

Cliquez ci-dessus pour les exemples de témoignages de personnes concernées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

GPR56

 

 

 

 

  • Troubles Obsessionnels Compulsifs résistants

 

Les TOC ne sont pas tous résistants. Heureusement, il y en a qui peuvent disparaître comme ils étaient venus. Ils apparaissent lors d'une situation où on a eu peur, par exemple. Ils sont situationnels et surviennent quand une situation analogue à la première se produit. Et se répètent etc. Plus on a peur qu'il arrive, plus le TOC survient. Enfin bon, c'est ce que j'ai constaté sur moi.

 

Car j'en ai eu un qui m'a vraiment mise mal à l'aise. Une histoire anodine au départ. Ma mère me faisant signe pour reculer du parking pour prendre la route, en plein virage où toutes les voitures déboulent à plus de 60km/h à la campagne ! Avec zéro visibilité ! Et comme par hasard, elle le faisait aussi la nuit, et je ne savais jamais à quel emplacement elle se trouvait ! Pas de lumière ! Je partais et dès que j'avais fait 200 m, je commençais à douter et je faisais demi-tour pour vérifier que je ne l'avais pas renversée. Contexte : j'étais fatiguée, quand même, et plutôt surmenée. Le reste du temps, je n'y pensais pas. Mes visites n'étaient pas quotidiennes, mais à chaque fois, cette angoisse !!! Et le demi-tour pour vérifier. Parfois, je me forçais pour ne pas revenir en arrière mais mon inquiétude allait grandissante, et mon raisonnement se développant pour me… raisonner ! Cela s'est arrêté quand je suis partie vivre à Paris…  Je n'en avais jamais parlé ? Ben, non ! Je voulais pas paraître c... ! C'est justement là, le problème ! Au début on n'en parle pas, par peur de l'opinion des autres, plus ça continue, moins on a envie d'en parler, et on essaie de le cacher etc. Ça fait son lit, jusqu'à ce qu'il faudrait être aveugle pour ne pas le voir ! Casser les clichés pour ne pas enfermer les personnes, pour aider à les libérer ! C'est si insupportable à vivre !

 

Les TOC, quelle galère 😓

 

Mais on peut en venir à bout. Pour stopper le processus, un changement de contexte est nécessaire, à la base. A dire vrai, il s'impose. Rassurez-vous, à l'heure de la pandémie COVID-19, ce n'est pas ce qui manque ! Ne luttez pas contre les contraintes, regardez plutôt les possibilités qui vous restent, vous pourriez bien y trouver votre salut. A vous d'inventer votre suite…

 

 

  • Conduites suicidaires

 

Je n'irai pas plus loin sur ce sujet parce que je pleurerais et que je ne pourrais pas continuer mon développement.

 

 

  • Stress post-traumatique

 

La thérapie de la reconsolidation, développée par le professeur Alain Brunet, Université Mac Gill, Montréal

Il me semble que les processus du stress post-traumatique sont du même ordre que les maladies évoquées précédemment.

 

Parfois, les maladies se cumulent. Le stress [un grand stress ou des stress répétés] sont pour beaucoup d'entre elles une des sources majeures. L'angoisse, un puissant déclencheur, peut persister une fois la maladie développée.

 

 

 

 

Les freins ?  Oui, il existe des freins au rétablissement. Certains comptent parmi les symptômes de la maladie, maladies collatérales, voire déclencheur. D'autres n'en sont pas spécifiques. Certaines viennent de la réaction d'autrui, dans notre mémoire ancienne, à moyen terme, soit à court terme. Je ne les regarderai que du côté du ressenti et peut-être aussi de l'observation.

 

Quoique…. j'allais oublier, les portes d'entrées ! blush

 

 

 

  • Angoisses, angoisse.

 

De la peur, de la surprise à répétition crée l'anxiété, et si les répétitions sont arrivées plus nombreuses encore, surviennent des angoisses dans les situations de rappel. Quand la dose et la fréquence augmentent encore, l'angoisse naît. On peut représenter cette séquence comme un enregistrement d'ondes sonores par exemple.

enregistrement d'ondes sonores

 

 

 

J'ai fait un dessin horrible, mais bon. Dans l'anxiété, on identifie le danger que l'on craint ou redoute. A première vue, c'est plutôt positif d'être en alerte dans une situation analogue à une autre où on a été effrayé, ou pire, au cours de laquelle on a carrément reçu un choc physique ou psychique. Mais quand ça se répète, c'est tout autre chose !

 

 

Avec les angoisses, la fréquence augmente avec la fréquence de répétition de la situation à risque. On identifie toujours la source.

 

Dans l'angoisse, plus de pics visibles, la fréquence de réaction est trop grande. Et cela fait une colonne d'angoisse comme le son se propage en colonne dans l'air. On ne sait même plus pourquoi on est angoissé. La réaction est continue, indépendamment des stimuli. Il faut consulter d'urgence. Je ne connais pas d'autre solution.

 

Euh… Bien avant, c'est peut-être plus prudent et même certain !

 

L'angoisse vous jette dans la dépression. Si l'on représente la dépression comme un trou béant, sa profondeur est variable jusqu'au profond ravin et plus.

 

L'angoisse peut vous jeter dans quelque chose de pire, qui se nomme la folie, aux formes diverses, et très liée au contexte 

 

La porte d'entrée… implication des sens, interaction avec environnement, ou avec l'intérieur ?

 

 

 

  • Les addictions.

 

Ce que j'ai pu observer sur moi ou d'autres personnes. Elles sont diverses et variées, à n'importe quoi. Ça part de situations répétées. Des actions répétées dans des circonstances identiques renouvelées. Le plus souvent en association avec d'autres actions simultanées ou presque, ou au moins liées. Plus il y a d'associations, plus c'est verrouillé. L'addiction est souvent liée à du plaisir plus ou moins intense, ou au moins de la détente. Ensuite s'installe le réflexe. Quand elle est associée à du plaisir, naturellement, il y aura recherche de plus de plaisir avec la répétition de mise en situation. Quand c'est facilité par exemple en absorbant quelque chose, la consommation suit une croissance exponentielle jusqu'à un plateau. Et le pire, c'est quand l'association est faite avec une autre action qui fait souffrir. Quelle idée ! Depuis les découvertes de Pavlov, la recherche a parcouru beaucoup de chemin.

 

Le déconditionnement, c'est le moyen de s'en sortir. Le sevrage, consiste à diminuer les doses progressivement. Avec des plateaux pour faire des pauses de stabilisation. Si c'était seulement chimique ou biochimique, ce serait plus simple, mais comme les portes d'entrée : bouche, nez, oreilles, peau, yeux, sont des portes où rentrent les informations de la communication de la pensée, tout ce qui est social, relationnel, etc. Cela rend les choses beaucoup plus complexes, en particulier quand la synchronisation est parfaite. C'est important d'identifier tout le processus, de faire une désynchronisation. D'être déterminé aussi. Avoir un flash avec image réaliste, c'est très efficace, encore faut-il avoir entamé un sevrage avant. Quoique ce soit dose-dépendant. Le plus souvent, tout de même, cela demande un effort en échange de contrepartie de gain pour soi-même. Et même important. Il y a quelque chose qui peut être une grande aide, c'est la contrainte consentie, ou encore acceptée ce qui revient au même. Moteur très puissant pour sortir de l'ornière.

 

Les addictions, une spécialité de la psychiatrie, car le plus souvent, difficile d'en venir à bout sans se faire aider. Il n'y a pas de honte à avoir, ce n'est pas honteux, ce sont des chaines qui vous enserrent. Et tout le monde peut en être victime. Cela dépend surtout du contexte.

 

Addictions…. quelque chose me frappe

Je l'ai mise juste entre Angoisse, angoisses et  La dépression  ? !!!

Il n'y a pas quelque chose, qui vous saute aux yeux, à vous aussi ?

 

Entre Angoisses, angoisse et Addictions, pour le processus

Addiction et Dépression ne reflètent pas une faiblesse ou un manque de volonté.

 

J'ai fait une rapide recherche sur addiction dont je vous communique le résultat. Addictions

 

 

 

  • La dépression.

 

​​​​​​La dépression est aussi une partie de la maladie. Et une maladie. Tant qu'elle est présente, difficile de s'investir dans une tâche, voire même impossible. La dépression, ça ne part pas tout seul. Ce n'est pas une question de volonté. Au mieux, on a le sentiment, après avoir fait des efforts, de recommencer à vivre et crac, panne sèche ! Si jamais cela se reproduit trop fréquemment : faire des essais de "remontée dans le train" suivis de panne sèche, ça déconnecte et à la fin la motivation s'en va. Parce que l'échec à répétition induit l'abandon. Pour cela, c’est extrêmement important de la soigner, et efficacement. "Si on ne vous sort pas du ravin", vous n'êtes pas prêt de remonter. 

 

 

  • L'isolement

 

 

  • La souffrance.

 

 

  • La peur, y compris celle de l'échec et de la réussite...

 

 

  • La honte.

 

 

 

Un grand merci à la communauté de pratiques AURA de l'avoir partagé :) !

 

  • L’auto-stigmatisation.

 

 

  • Les effets indésirables des médicaments.  Le médecin se doit d'y être très attentif. Certains effets indésirables sont doses-dépendants, diminuer la posologie est un moyen pour le savoir. En cas d'échec, changer de molécule, et parfois même de générique, pas une variante avec le même principe actif (genre dépakote, dépamide, dépa-jesaiplukoi). Toujours écouter le retour du patient, ses plaintes, son langage non-verbal, c'est une forme de contrôle de qualité facile à mettre en place. Et c'est d'autant plus important qu'un effet indésirable n'est jamais seul ! En modifiant la prescription, le résultat ne se fait jamais trop attendre. Il existe des recommandations pour les médecins pour piloter ça. L'arrêt d'un effet indésirable est parfois si spectaculaire qu'il peut propulser la personne dans un processus de rétablissement. Pas étonnant.

 

 

 

 

  • L'entourage très proche.

 

Ressentir le soutien, l'assistance, la fidélité, l'amour, l'amitié de notre entourage très proche, c'est important. De surcroît, il participe à rompre notre isolement. Le quotidien, ses interactions et ses contraintes fréquentes peuvent les éclipser. Par ailleurs, notre dépendance nouvelle nous pèse.

 

 

Des liens dans la durée. Liens en général plus solides. Mémoire externe d'une partie de l'histoire de la personne. Lien biologique. Nombreuses interactions sur une grande durée, depuis la naissance, par ex. Des épreuves, mais des joies aussi, traversées ensemble. Cela soude. C'est la famille, et assimilés. Histoire partagée de la famille.

 

 

  • L'entourage proche.

 

L'équipe médicale. Non seulement, ils ne sont pas seuls, mais ils connaissent la maladie, ont l'habitude de réagir face à des situations, réactions et interactions qui déconcertent nos très proches et ils sont outillés. Le moins que l'on puisse dire actuellement, c'est que la proposition est très variable selon le lieu, les services, les équipes, les personnes, plus encore quand il s'agit d'un soignant isolé.

 

 

Les professionnels de santé

 

  • Le psychiatre

 

Constater que l'on n'est pas soigné de façon égale d'un point à l'autre de la France, mais aussi… de l'hôpital, cela interpelle ! Cela interpelle les patients aussi !! Tout le monde veut être soigné par les meilleurs. Et le secteur, dans tout ça ? Ses avantages. Balance bénéfice/risque ? L'accès à une grande banque de données pour orienter les praticiens vers les bonnes pratiques de diagnostic et de prescription, faciliter leur accès aux informations et les liens entre les praticiens, en temps réel, pourrait répondre à ce problème majeur. Avec un réseau bien fait, nul besoin que les détenteurs de l'information se libèrent en temps réel, mais plutôt en temps choisi pour enrichir la banque de données.

 

Les aides au diagnostic tout comme au choix du traitement par la biologie médicale,

ce serait un grand pas.

 

 

Et c'est en très bonne voie, avec la Fondation FondaMental,

ses centres experts, ses chercheurs qui y contribuent d'arrache-pied depuis 10 ans

 

 

L'imagerie médicale apporte aussi des informations de précision. Cela tranche avec les méthodes par tâtonnements et interprétations subjectives. Ne considérer que la pathologie et pas la personne dans sa totalité - le reste du corps, en particulier - cela laisse perplexe. Cela déclenche et nourrit d'autres pathologies. Le rapport bénéfice/risque mal évalué. La relation soignant/soigné dans un partenariat bilatéral apporte les informations pour ajuster le traitement. Même avec les méthodes les plus futuristes de diagnostic, de choix et suivi de prescription, il restera du travail pour le praticien ! Et pour le partenariat soignant/soigné aussi.

 

C'est déjà demain !

Avec le Pr Nicolas Glaichenhaus pour le choix du traitement !

 

 

Et tout ça n'est qu'une vue partielle.

 

 

  • Le psychologue et le neuropsychologue

 

 Par leur formation, ils ont une connaissance professionnelle, pour le 2ème, plus poussée, études plus longues, et plus axée sur la pathologie, et plus expérimentale aussi. Psychothérapie, mais pas que. J'allais oublier leur rôle dans la remédiation cognitive et la réhabilitation psychosociale ! Tout un programme ! Enfin, même plusieurs ! Ben… Mon ignorance de leur contribution vient tout simplement du fait que je n'en ai jamais rencontré dans le cadre de mon parcours de soins. Il faut me pardonner.

 

 

  • L'infirmier.e  

 

Où sont passés les infirmiers.e.s psychiatriques ? Une formation spécifique s'impose. La formation généraliste les laisse démunis face à certaines situations, et le résultat, ce sont des réactions inappropriées. Et je ne parle pas seulement des situations de crise ! Par ailleurs, une formation à la gestion et à la résolution de crise éviterait des contentions inadaptées, freins qui laissent aussi des traces profondes en la personne qui n'a commis aucun délit, son seul "tort" c'est d'être malade, d'en paniquer, d'en être angoissé, et

 

pourquoi faudrait-il qu'il doive aussi assumer la panique de l'infirmier ? !

 

 

  • Le pair-aidant.

 

Exerce un métier en voie de développement en France, et qui commence à essaimer. Vous avez pu voir que Nicolas Franck est très convaincu !! Toute innovation nécessite un temps d'adaptation.  Multilatéral. Parce qu'elles sont passées par là, les personnes qui l'exercent apportent un savoir issu de leur expérience vécue et d'une formation complémentaire, telles des boussoles, des interlocuteurs qui

  • comprennent beaucoup mieux ce que les personnes vivent, et plus vite encore si elles ont fait face aux mêmes situations,
  • connaissent les obstacles, savent comment les franchir, intérieurs comme extérieurs.
  • reconnaissent la personne, ne s'arrêtant pas aux symptômes, ce que parfois, l'entourage proche ne sait plus, les soignants peuvent s'y perdre aussi
  • rassurent,
  • apportent des repères pour le parcours, une écoute, de l'espoir, etc.

 

Le pair-aidant se re-con-nait en la personne concernée. Cela lui permet d'utiliser un langage verbal et non-verbal en phase, compris par celle-ci. Il peut l'ac-compagner comme pair.

 

L'adhésion aux messages est forte. C'est une ressource riche en communication, en transmission de l'information, qui connait les repères et leviers intérieurs, qui véhicule l'espoir.

 

C'est, pour le professionnel de santé,

un partenaire de soins, complètement orienté lien et communication.

 

Ses missions doivent être clairement définies. Tenir compte du "côté St Bernard" de certains, dont je fais partie. Eviter les listes abstraites dans les définitions de mission. Apprendre qu'on ne peut pas tout faire aujourd'hui. Se concentrer sur la qualité et non sur la quantité. On travaille dans la durée. Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas le résultat immédiat que cela ne sert à rien. Et par-dessus tout, en laisser pour les autres, et faire confiance à la personne concernée en soins !

La mise en situation permet de valider, mais ! Y a pas l'feu ! Si on veut la provoquer, un parasite s'immisce : le stress ou même la peur ! Chaque chose en son temps. Tranquille.


 

Ce serait dommage d'en priver le patient, une perte de chance en qualité de soins et une perte de temps aussi.

 

La maladie raccourcit la durée de vie des personnes.

 

Rien ne justifie de ne pas mettre tous les atouts pour les conduire vers le rétablissement.

 

 

Si en France, la pair-aidance est encore peu développée, ce n’est pas du tout le cas dans les pays anglo-saxons, et en particulier au Canada et plus précisément à Québec, grâce à Luc Vignault et ses collaborateurs ! Lui-même rétabli d'une schizophrénie ! Et depuis le début de cette année, ou l'année dernière, les pair-aidants sont des salariés de l'hôpital !

 

Bravo Luc ! Luc Vignault , dans "Pairs-aidants, visez l'excellence"

 

 

Visez l'excellence. Je suis bien d'accord avec lui !

Les galères ? Comment on se rendrait compte qu'on est guéri, s'il n'y en avait pas ?

 

 

 

Un autre point important à ne pas oublier !

Les premiers infirmiers psychiatriques étaient des patients rétablis !

 

 

  • Les personnes de l'accompagnement professionnel, et bénévole pour d'autres.

 

Ils prendront le relais de nos très proches, qui peuvent se retrouver dépassés par des tâches auxquelles ils n'ont pas été préparés et/ou n'ont pas assez de temps libre. Le soutien moral est déjà lourd, le choc de la maladie de son proche est abasourdissant aussi, et un emploi du temps déjà rempli les met en difficultés de tout gérer. Un sentiment d'impuissance et de découragement tombe parfois comme un couperet. Des besoins de formation et d'accompagnement ont été identifiés et des solutions se déploient avec l'UNAFAM, et Bref, avec le Dr Romain REY, à Lyon

 

Les professionnels de l'accompagnement prennent le relais pour le soutien, la réinsertion dans la société, dans l'espace et le temps, tant dans l'aide à l'organisation des loisirs, la gestion des finances…  l'accès au logement et l'emploi, la base de la vie en société. Parfois la nécessité s'impose, la maladie trop invasive de toutes nos sphères nous démunit et nous coupe les moyens d'agir, y compris s'ils étaient familiers auparavant. Ce déploiement à géométrie variable en fonction de chacun est bien indispensable à certaines périodes du parcours. Les Groupements d'Entraide Mutuelle y participent aussi. Attention à ne pas se replier sur l'entre soi, au risque de toujours reculer sa réinsertion sociale. Plus on renforce un sentiment d'appartenance à un groupe, plus on craint d'en intégrer un autre.

 

 

  • L'entourage éloigné.

 

Non assujetti aux contraintes du quotidien et aussi parce que la communication est choisie, sélectionnée, l'entourage éloigné est riche d'enseignements, il ne faut pas s'en priver. Générateur d'espoir. L'espoir suscite l'imaginaire et ainsi aide à se projeter. Il y a les contacts :

 

  • Directs, personnes de l'accompagnement et des rencontres dans les lieux d'accueil publics et privés
  • par les voies de communication numérique, directement et indirectement par publications écrites, orales, vidéo, reportages, films, théâtre, concerts etc.

 


 

 

 

Les moyens sont divers et variés. D'abord, les soins médicaux, ce sont quand même des maladies.

 

Et même si pour l'autisme, à l'origine, un spectre de troubles, il faut bien remédier aux pathologies associées quand il y en a, et proposer des soins spécifiques pour aider à la gestion des angoisses et à les supprimer, la panique, favoriser l'adaptation aux nouvelles situations, etc.

 

 

  • Les médicaments. 

 

Terrain réservé aux psychiatres, c'est leur spécialité. Le médecin généraliste peut renouveler une ordonnance, mais suivre un patient sur la durée, je trouve que c'est risqué. Prescrire ponctuellement dans l'urgence un anxiolytique ou un antidépresseur, bon. Un généraliste devrait toujours penser comme pour toutes les spécialités de médecine. Il n'y a pas de médicament anodin. Peut-être que ça n'existe plus maintenant des personnes au Lexomil à la carte ? Les Valium etc... oh lala... Tranquillisants à la carte = DANGER. Les médicaments, c'est pas des bonbons. 

 

L'inoffensivité des médicaments ne peut exister que dans la rigueur de prescription, précédé par un diagnostic fiable accompagné d'un suivi tout aussi rigoureux. Les bonnes pratiques de prescription et de suivi, biologique quand il y a des dosages appropriés. Ce n'est pas parce que j'ai travaillé dans la biologie, mais ça aide au suivi et à la prévention des dégâts. Avis des confrères, des Centres expert.

 

Effets indésirables, ne pas passer à côté. Le contrôleur le mieux placé, c'est le patient. Lui seul peut dire si c'est secondaire ou non, pour les effets tardifs, le médecin doit agir immédiatement, préparer en amont une solution et une stratégie de rechange, qui sera préférée au moindre soupçon d'alerte ou même dès l'apparition de signes précurseurs. Le mieux, c'est encore de choisir les traitements qui en donnent le moins souvent.

 

 

  • Les autres traitements médicaux du psychiatre, neuropsychiatre, neurologue

Quand les médicaments ne donnent pas de résultats, des techniques de soins d'un autre mode que chimique ou biochimique sont utilisés, en milieu hospitalier. Comme l'électroconvulsivothérapie, la neurostimulation profonde, etc. beaucoup d'autres que vous découvrirez sur le site de Fondation FondaMental par pathologie.

 

 

  • Les soins agissant par les canaux sensoriels

 

  • Psychothérapie. Comprendre ce qui nous arrive, en découvrir les origines, comprendre les mécanismes plutôt que de subir impuissant, cela nous donne du pouvoir. Voir aussi qu'on peut devenir acteur de sa propre histoire, et le faire.

 

 

  • Remédiation Cognitive. Des exercices comme entrainement de la mémoire, identification des émotions et apprentissages de leur gestion, autogérés par exemple

 

Outils de remédiation cognitive

 

 

Le Dr David Masson nous explique CONCRETEMENT LA REMEDIATION COGNITIVE

 

 

 

  • Réhabilitation Psychosociale. 

 

 

  • Entrainement aux habiletés sociales​​​​​​​

 

Outils de la Réhabilitation psychosociale

 

 

voir le site du CRR  lien pour  toutes les propositions de soins existantes

 

 

 

 

  • L'enseignement destiné à comprendre sa maladie, à faire des choix pour agir sur sa maladie, sur sa santé en général.

 

Ces connaissances sont aussi enseignées pour beaucoup d'autres maladies, avec des spécificités propres à chaque maladie. Comme par exemple, pour le cancer, le SIDA, le diabète, ces savoirs sont d'ailleurs souvent relayés par des pairs et des pairs-aidants. Ce sont des connaissances capitalisées à la fois par les patients et les professionnels de santé. En effet, la mise en commun de ces savoirs est très importante pour le processus de rémission, de rétablissement, de guérison. Les solidarité et fraternité entre patients sont fortes, et conduisent à se donner des tuyaux pour aller mieux. Quand elle s'organise, cela donne l'ETP ou Education Thérapeutique du Patient, co-construction des professionnels de santé et des personnes concernées.

 

Quel changement par rapport à la culture du "Je m'en remets complètement à mon médecin, ma santé est entre ses mains"! Le revers est douloureux en cas d'erreur. La soumission n'est jamais une bonne option.

 

​​​​​​Education thérapeutique. Comme pour toutes les maladies complexes, une formation à la maladie - [par exemple, comprendre pourquoi on réagit de telle manière] - et aux traitements est nécessaire. Observer la posologie. Savoir aussi quels sont les dosages de biologie qui préviendront des problèmes de santé. Savoir les lire et comprendre, suffisamment pour savoir si on se trouve dans l'intervalle des normales et/ou valeurs attendues. Comprendre à quoi servent les médicaments, comment on peut s'auto-contrôler et devenir le partenaire de son psychiatre. Co-gestion du traitement en partenariat franc avec le spécialiste. Point très important !

 

Comment le patient peut-il espérer la pertinence et l'excellence du suivi s'il ment ou tait certains points ?

Informations erronées => conclusions erronées => mauvais choix.

 

Hygiène de vie. Consommations à éviter et même proscrire. Alimentation saine.

Jusqu'ici, enfin pas pour tout le monde, les maladies mentales n'étaient traitées qu'en fonction de la tête. Comme si le patient n'avait qu'une tête et puis, c'est tout ! Il faut dire que dans la société, il y en a encore beaucoup de gens avec une représentation de l'être humain et de son cerveau, sortie tout droit des croyances religieuses, et bien d'autres... Pour les médecins, la spécialisation à outrance et la stigmatisation ont fait par exemple, que des faits importants ont été ignorés, du genre constipation de longue durée, prise de poids très importante jusqu'à l'obésité, hypothyroïdie, grave dystonie, dyskinésies, etc.  Ce n'était que lors de la catastrophe que le psychiatre se réveillait. Et encore ! C'est, malheureusement, encore trop le cas : des médicaments qui dérèglent votre métabolisme, certains vous créent même une addiction au sucre. A la fin du repas, vous avez encore faim, et faim de sucré, quelque chose d'incontrôlable, vous recommencez à manger. Et ce n’est pas parce que cela ne fait pas cet effet sur tous les patients que ce n’est pas vrai !

 

Déjà avant le début du 21ème siècle, on a commencé à dénoncer la malbouffe, à vanter les bienfaits et conseiller l'alimentation méditerranéenne en France. La découverte du microbiote intestinal a renforcé l'intérêt de bien se nourrir, de bien choisir ses aliments. Avant, j'imagine que l'on devait croire que le colon, par exemple, n'était qu'un tuyau. L'intestin grêle, siège de l'absorption des nutriments, était moins méconnu. L’intestin grêle : 6 à 7 mètres de long ! Mais je ne savais pas ça !! Mais ça change tout ! Un microbiote altéré, envahi par des bactéries qui ne travaillent plus en synergie pour nous, ne protège plus la paroi intestinale qui devient une vraie passoire. De même, les molécules que fabriquaient les "bonnes" bactéries de notre microbiote, simultanément absentes et remplacées par d'autres ne sont plus véhiculées par le sang jusqu'à nos organes, le cerveau, entre autres, entraînant un déficit de certains neurotransmetteurs et alimentant donc la pathologie, et aussi chargé de toxiques, etc. que la rupture de barrière a laissé passer ! D'où l'intérêt de bien se nourrir, de cuisiner des plats simples vite faits pour répondre à notre besoin de plats tout prêts ! Mais là, sans conservateurs, sans additifs, sans sucres ajoutés etc. Cuisson à l'eau, à la vapeur, à l'étouffée (comme nos grand-mères) , sans cuisson, etc. Bon, je ne vais pas m'éterniser sur le sujet, il suffit de changer ses habitudes, Après tout, c'est en agissant sur mon microbiote que je suis sortie des "restes" de cette saleté de maladie qui m'a collée pendant presque 30 ans !! Je dis "restes" parce que que c'étaient des symptômes persistants, et invalidants. Mais il ne faut pas croire que je n'ai pas mon épée de Damoclès, j'en ai même au moins 2 au-dessus de ma tête, arythmie cardiaque, apnées du sommeil. Vigilance. Exigence.

Pas fâchée ! laugh

 

Allez faire un tour sur YouTube, voir et écouter le Dr Guillaume Fond qui, en connaisseur avec une large expérience, et pas que de tout ça en psychiatrie, vous expliquera dans plein de vidéos !

 

Ne pas en conclure pour autant que pour soigner une maladie mentale, il suffit de bien manger. Ce n'est qu'une partie des éléments qui conduisent au rétablissement ! Mais ce n'est pas interdit de les mener de front ! Plutôt que les uns après les autres… Comme pour tous les autres.

 

Méditation de pleine conscience. Apprendre à gérer son angoisse, son anxiété. Gestion de soi par un entraînement.

 

Si j'en oublie, n'hésitez pas à me le dire.

 

 

 

  • Les moyens des professionnels de l'accompagnement et de la réinsertion

 

Parce qu'on a perdu nos repères d'orientation et de fonctionnement dans la société, ou même parfois que l'on n'en a jamais acquis, ces professionnels travaillent dans cet optique. L'art pour accompagner, donner des repères, un cadre, aider etc. n'est pas facile. Les approches en relation horizontale et bilatérale évitent de paterner ou materner. Le coaching propulse et donne du pouvoir d'agir. Ne pas sous-estimer nos capacités et compétences. Ce qui les empêche de s'exprimer est complexe, et très souvent lié à des conflits intérieurs. Attention à ne pas augmenter, voire démultiplier notre sentiment d'impuissance et de défaite. Car sinon, on en arrive à faire l'inverse de l'action projetée pour atteindre l'objectif.

 

 

 

  • Une multitude d'activités complètent ce tableau et participent énormément au rétablissement.

 

Cela s'appelle la vie. La vie dans la société.

 

Les apprentissages. Apprendre une langue, Apprendre à utiliser un ordinateur, un logiciel, une machine à coudre, la vie des plantes, des animaux, etc. Un métier ! Théâtre. Les études. Activités qui structurent nos réseaux cérébraux. A notre vitesse. Choisir en fonction de nos goûts, et de nos priorités. Avec plaisir. En fonction du moment. Des opportunités.

 

Les activités qui laissent l'esprit libre. Comme le sport, la marche, le chant, la musique, la danse, la peinture, une myriade d'arts créatifs, le jardinage, le tri, le rangement, le bricolage, cuisiner, etc.  Au choix, en fonction de nos goûts, priorités, budgets, des possibilités

 

Rencontrer des gens, autour d'activités ou simplement en balade, dans des parcs, dans la nature. Jouer.

Rencontrer sa famille, ses amis, aller faire ses courses, choisir les magasins, ses aliments, chercher des recettes, s'assoir autour d'une table, et pas que pour manger ! 

 

Faire des projets, même des petits, imaginer comment on pourrait le conduire et le réaliser, se renseigner dans son entourage pour l'élaborer si on est en rade.

 

Le logement, avoir son espace à soi, son cocon, l'organiser, le personnaliser etc. Y accueillir quelqu'un !

 

L'emploi. Avoir un travail. Utiliser ses compétences pour gagner et en gagnant sa vie. Exister auprès des autres pour tout ça. Même si on est dans un processus en cours de rétablissement ! Un emploi, c'est un contributeur efficace ! Bon, pas au moment où on vient juste de sortir de l'hôpital. Convalescence, c'est pas un gros mot, on en a besoin, on a besoin de repos.

Même sans être malade, quoi de plus désespérant que le sentiment de ne plus être sollicité ne serait ce que pour apporter sa contribution ? Qu'on ne nous demande plus notre avis, notre aide, notre participation ? Ne plus se sentir utile à quoi que ce soit ? A qui non plus ? crying

 

Lire des bandes dessinées -une communication plus complète que le texte seul, que l'on peut lire à plusieurs vitesses- , regarder des documentaires des vies et sociétés humaines sur la planète, de témoignages, de vie végétale, de vie d'animaux, découvrir comment ils organisent leur vie, les épreuves qu'ils traversent, comment ils s'en sortent.

 

Participer à des associations autour d'un projet, en fonction de sa maladie, mais d'autres aussi en dehors de ça, s'inscrire dans une université tous âges, avec des personnes en milieu ordinaire. Sortir de la désinsertion en s'insérant. La maladie ne se voit pas sur la figure, on peut nous trouver tout au plus bizarre, comme plein de gens qui n'ont pas de problèmes de santé mentale.

 

Choisir dans tout ça, en fonction de nos besoins, finances, envies, rêves du moment.

 

La réhabilitation psychosociale sur applications sur PC, sur Smartphone, c'est un super entrainement, mais la vie ne se passe pas dans le virtuel, très vite et pendant les soins, passer à l'application en réel.

 

Je me souviendrai toujours de l'année où j'ai appris à conduire, sur simulateur car c'était proposé comme quelque chose d'extra et nouveau par l'auto-école à côté de la cité universitaire. Très vite, j'ai maîtrisé la machine, si bien qu'en respectant le temps prévu avant de passer à la conduite en vraie voiture, je me suis donc entraînée plus que nécessaire. Le moment du passage à l'étape suivante était déterminé par l'auto-école. J'avais prépayé pour ça ! Quand je me suis retrouvée dans la rue avec la voiture, j'ai découvert avec stupéfaction, tout comme le moniteur, que mon cerveau avait enregistré la distance jusqu'à l'écran peut-être. Ce qu'on a constaté, c'est que je ne "voyais" pas vraiment au-delà du pare-brise, au sens "tenir compte" , avoir conscience de, et que je ne m'arrêtais pas pour laisser passer les piétons traversant aux bandes blanches, alors que je venais juste de tourner à droite. Je pouvais doubler sans même m'apercevoir qu'au départ, il s'agissait de voitures en stationnement, et qu'un peu plus loin, il s'agissait de voitures arrêtées pour un stop et me "réveiller" quand je me retrouvais face aux véhicules venant dans le sens inverse.... Y compris un jour de permis. Après 5 échecs, j'ai abandonné, voyant qu'il ne fallait pas insister. Je n'avais pas ce problème avec mon vélo, donc il venait d'un facteur spécifique à la voiture.

Le temps a fait son travail. 4 ou 5 ans plus tard, j'ai eu vraiment besoin du permis de conduire pour devenir technico-commerciale. J'ai repris 2 leçons, et je l'ai eu… la 2ème fois, car la précédente, je ne me suis pas arrêtée à un feu pour la sortie du restau-U Mermoz, portail fermé !!!!

 

J'ai appris ainsi qu'il ne fallait pas abuser du virtuel wink J'espère quand même qu'ils ont apporté des améliorations

 

J'allais oublier, comment ai-je pu ? Les moteurs, où l'on s'auto-entraîne, stimulés ou non, seuls et/ou en groupe, les outils de communication, et de mise en relation avec autrui, du témoignage et de la reconnaissance :

 

  • les arts réceptionnés par nos capteurs de la vibration  sonore :

la parole, le rythme, la musique, le chant, jouer d'un instrument

 

  • les arts réceptionnés par les yeux, capteurs de la vibration de la lumière

la danse, tous les arts d'expression du corps, écriture, peinture, sculpture, architecture… et tous leur dérivés numérisés

 

  • Les arts mixtes , composants des 2 précédents, le cinéma, ancien et plus authentique, le théâtre, les spectacles, les concerts, où les plats ne repassent pas

 

Heureusement, ont été inventés des techniques à l'attention de ceux qui ont un de ces sens défaillant, il faut que cela continue, et il y en a qui s'y emploient très activement, des 2 côtés du problème.

 

Bon, là je sèche. 

 

L'écriture et faire de la musique furent les piliers de ma reconstruction. Ce sont 2 écoles difficiles, mais présentant un avantage  indéniable, on y pratique régulièrement un retour sur le passé, et comme on est nous-mêmes très dur avec soi, ce sont d'excellents moyens pour progresser.

 

Le retour sur le passé, une clé essentielle du rétablissement

 

 

 

 

Les moteurs

 

 

Si les moteurs, la tête (cou-tête) de la tortue sont posés sur l'entourage et les moyens, ce n’est pas par hasard. C'est tout simplement parce que certains des moteurs suivants sont dépendants de l'entourage.

 

 

  • L'instinct de vie, qui fait que la vie existe et déploie une énergie incommensurable pour se déployer, se perpétuer, s'organiser pour se multiplier. 

 

  • L'amour, je ne le définirai pas pour vous wink

 

  • L'espoir.  J'imagine qu'il naît des savoirs conscients et non conscients. On aurait beaucoup de mal à ignorer que nous ne sommes pas seuls au monde. L'espoir n'est pas une attitude passive qui consiste à penser que la solution arrivera bien, et puis c’est tout. L'espoir, si on ne le remplit pas, ce n’est pas une coquille vide, mais pas loin. D'après mon expérience...

Ou alors, il faut être très bien entouré.smiley 

Parce qu'en fait, le plus souvent, l'espoir nous est donné.  - cf L'entourage

 

  • La reconnaissance. Je vais préciser la signification de la reconnaissance. Renaître avec. Parce que l'on ressent une émotion qui nous touche, à la perception de ce qu'émet une personne ayant vécu, ou vit une expérience qui a une résonance avec nous. On la reconnait. On se reconnait. On se reconnait comme semblables. Cela fonctionne avec des personnes en contact direct avec nous, peut fonctionner aussi avec des personnes parties ou décédées, avec même des personnes que l'on n'a jamais connues, ont vécu à d'autres époques, ou vivent dans le même temps, mais à une distance très éloignée.

 

  • La confiance. Elle naît de la reconnaissance de l'autre. Depuis petit, on apprend ça, en vérifiant sur bon nombre d'expériences, au fil des résultats de nos expérimentations. Quand ça fait mal, on n'a pas envie de recommencer. On se méfie.

 

  • La solidarité. Elle découle de l'instinct de vie, l'amour, la reconnaissance, et aussi de la confiance.

 

  • La pensée. Ce mystère qui fait que l'on pense, que l'on se sent distinct de l'autre, des autres. Tout en constatant que nous avons des choses en commun, et pas que du visible. Ce mystère que l'on puisse agir sur soi, induire même des transformations de soi. Que d'autres puissent agir sur nous. Que l'on puisse communiquer à distance dans le temps, dans l'espace, dans le temps et l'espace simultanément. 

 

 

Les moyens de communication ont explosé le siècle dernier, et continuent de se développer, prenant une place de plus en plus importante dans notre vie. Et bien évidemment, dans le processus de notre rétablissement. Ils sont loin, et présents en même temps, les temps de la narration orale, de la musique et du chant, du livre qui racontent les histoires, les vies. La technologie ne fait que les porter plus près de nous et les multiplier pas tout à fait à l'infini, mais on s'en rapproche.

 

Les informations forment un océan où il devient difficile de trouver ses repères, d'autant que lui aussi, a ses tempêtes, cyclones et raz de marée. Et ses périodes de beau temps !  smiley

 

 

 

Ne pas se laisser envahir, apprendre à choisir

 

Apprendre à chercher l'information, prendre du recul et l'utiliser !

 

Comprendre, pas évident pour tout le monde.

 

Mais cela s'apprend et c'est à la portée de tout le monde, apprendre.

Chacun en fonction de son capital.

 

Oui, on a chacun notre capital de compétences.

 

Sinon, une petite phrase très synthétique :

On est toujours idiot ou héros pour quelqu'un selon le contexte….

 

J'en ai sûrement oublié.

 

 

 

 

 

Les catalyseurs ?

 

Des déclencheurs, des activateurs, des accélérateurs.

 

 

  • La détermination
  • La motivation
  • La persévérance
  • L'implication
  • Le courage
  • L'endurance
  •  

 

Et certainement d'autres encore !

Ces catalyseurs, peut-être que nous en avons les bases prédéterminées par nos gênes, mais je suis certaine d'une chose, c'est que ces valeurs s'enseignent. Par l'exemple, l'imitation, l'apprentissage. Mais elles s'apprennent aussi par l'expérience vécue, couplée avec les contraintes de la vie, cadre de leur développement. Et chacun d'entre nous sait à quel point ce sont des atouts irremplaçables.

 

Mince, les catalyseurs n'étaient pas tous dans le chapeau ! Mais dans une écharpe nouée autour du cou de la tortue ?blush

 

En effet, si certains catalyseurs ne sont reliés qu'avec les moteurs, d'autres sont aussi liés à l'entourage et aux moyens.

 

 

Changement dans ma représentation du rétablissement !


 

84 - Ma représentation du rétablissement

 

Permettez moi l'allégorie,

 

Selon le contexte, les humains, tels des super couteaux suisses aux mille possibilités et outils, se révèlent les uns aux autres et à eux-mêmes, au fil du temps et de l'espace.

 

Penser dans des modèles de supériorité et infériorité révèle un déficit inouï d'imagination et une mémoire très sélective ! Chaque situation révèle des compétences et des qualités ! La solution d'un problème vient parfois d'un petit enfant ou d'une personne que l'on croyait démunie !

 

Les situations extrêmes nous projettent vers nos limites. La maladie, quelle qu'elle soit, vecteur violent et bien involontaire, nous propulse vers notre devenir.

 

 

Relevons ensemble le défi, personnes concernées et entourage.

 

Solidarité

 

 

Non à la stigmatisation, elle est destructrice !

 

 

N’aggravons pas la maladie,

 ni la souffrance des personnes concernées 

 

 

 

Nous n'avons rien fait pour être malades, et même si

nous pouvons agir pour notre propre rétablissement et/ou guérison.

 

 

 

Si une ligne de conduite pour la santé nous semble aller de soi pour guérir de beaucoup de maladies,

soyons assurés qu'elle est tout aussi importante pour les maladies qui touchent le cerveau.

Il en vaut vraiment la peine, et nous aussi.

 

 

 

Et alors, hein ?

Faut pas surveiller la tortue à tout bout d'champ !  wink 

Mieux vaut se concentrer sur ce qu'on fait, et s'appliquer ! smiley

 

 

 

J'espère vous avoir montré que le rétablissement, c'est possible.

 

C'est une aventure pleine d'épreuves et de défis à relever 

Mais c'est aussi une belle histoire de synergie

 

 

 

Mais, qui a encore appuyé sur le frein ? surprise

 

 

Dans le prolongement de mon article, je vous invite à la découverte d'un article de Audrey Linder, qui, je trouve, fait un peu écho à mon parcours. Des échanges très intéressants.

 

 

 

Ma tortue commence à ressembler à une pelote d'épingles,

 

qu'avez-vous envie d'y ajouter ? 

 

 

 

Annexe  pêle-mêle

 

 


01/10/2020

 

Si  vous avez déjà lu des articles de ce blog, vous aurez vu que je suis restée très factuelle la plupart du temps, volontairement. Je vous laisse la liberté de l'abstraction.

 


Le rétablissement, la guérison,

cela peut être aussi, 😉 ne pas attendre que la maladie pointe son nez 😀

 

 

 

 

Innovation à Limoges !  

 

La prévention en psychiatrie 

 

au Centre Hospitalier Esquirol, avec "E-Dip" ! 😍

 

 

 

 

 

13/12/2020

 

Bonjour,

 

Pour vous faire patienter jusqu'à la publication de mon article suivant, je fais une petite mise à jour de cet article, dont le sujet est, il faut le dire, mon centre d'intérêt principal, au cas où vous n'en auriez pas pris conscience.

 

 

Le rétablissement me mobilise plus que je ne l'avais imaginé, et ce, tous azimuts.

 

 

J'ai beaucoup de mal avec les dates, les heures, les chiffres. Mais il y a de l'espoir, ce matin, j'ai commencé à trouver une technique pour calculer de tête horizontalement pour les soustractions. Pas mieux pour le moment. Hahaha je ne sais déjà plus laquelle !

 

 

 

 

Je remercie l'équipe Overblog qui m'a aidée à passer en https 

 

jeudi 10/12

 

Et en particulier Olivier.

 

 

 

 

Le PDF de cet article, version imprimable en livret A5 est disponible sur demande.

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Paulette Benetton

Isère, ARA, France

née en 1952

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Technico-commerciale, Animateur régional des ventes, Responsable du SAV au téléphone, Laboratoires Biotrol, Paris

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