/image%2F1435405%2F20210318%2Fob_5ae736_20180705-paon-du-jour.jpg)
Les maladies psychiatriques telle que la bipolarité et la schizophrénie sont soignées à vie. C'est aussi le cas de bien d'autres pathologies comme le diabète, hypertension, etc. Cependant, certains patients n'ont pas encore eu la chance que leur médecin ait trouvé pour eux, un traitement qui stoppe la maladie. De plus, beaucoup l'arrêtent et la maladie reprend de plus belle.
Sans compter qu'il existe aussi, un certain nombre de maladies organiques générant, entre autres, des symptômes psychiatriques difficiles à distinguer de la bipolarité sans les analyses biologiques adéquates : la porphyrie aïgue intermittente, par exemple. Et conséquences fâcheuses, non seulement on ne fait pas disparaître les symptômes psys, mais la maladie d'origine, surproduction de porphyrines s'aggrave.
Il arrive également qu'une personne ait une, voire 2 bouffées délirantes et que cette personne ne nécessite pas de suivi psy prolongé ou traitement, mais c'est rare.
Il faut accepter d'avoir un traitement, mais "se battre" pour qu'il nous soit le plus adapté possible, qu'il puisse nous permettre un bon confort de vie et nous retrouver intérieurement : en apportant au psychiatre des observations objectives, en étant partenaire de son médecin pour notre propre santé. Ce n'est pas toujours aisé, à cause de la grande difficulté de recul sur soi-même. Un outil pratique pour s'en rapprocher : le carnet-journal pour noter et dater les observations remarquables. Conserver, et même classer son historique médical, prescriptions comprises, n'apparaît pas une évidence pour tout le monde non plus.
Par ailleurs, trop de personnes ont du mal à concevoir que les ressentis, l'humeur, la perception, la pensée, tout ce qui émane du cerveau (sauf si cela entraîne des conséquences purement physiques) aient un support matériel : les molécules, les neurones, des réseaux de neurones, liés en "zones" et "sous-organes", en liaison avec le reste du corps. Qu'un dysfonctionnement dans des chaines de réactions puisse créer ce qu'on nomme folie, dépression, etc. et qu'avec certains médicaments, cela puisse ramener l'équilibre, leur paraît inconcevable.
[18/03/2021 Oui, c'est vrai, je n'ai pas parlé de la stigmatisation, parce que quand j'ai écrit cet article, en 2012, si j'en crois les dates des articles voisins, la stigmatisation était de partout ! Enfin presque, heureusement ! Oh ! Lala, quelle galère ! Pire que la maladie elle-même ! Et coriace avec ça ! Je vous dis pas les infiltrations !...🙄 ]
Moi, dans tout ça, il y a plusieurs choses qui m'épatent.
Comment peut-on dysfonctionner par exemple, avoir une perception erronée et en même temps se dire : ce n'est pas possible ! Ou par exemple, être en proie à des bonds hormonaux, avoir un comportement plus osé que d'habitude ou carrément très différent, et pouvoir se dire, qu'est ce qui m'arrive ? Je ne me reconnais pas ! Bien sûr, qui peut prétendre à la concordance parfaite des instants d'observations ?
Grâce à quoi, lorsque parvenu à l'équilibre avec un traitement, on peut se dire :
Enfin ! je suis retombée dans mes "baskets" !
Et… auparavant, ressentir qu'on n'y était pas ?
Il est logé où ? notre référentiel ?? 😊
Parce que j'ai eu toujours la sensation que, durant toute ma maladie, ce référentiel n'était pas altéré. C'est tout de même étrange… Un petit organite ? Notre corps tout entier ?
Qui a une ébauche de réponse à ma question ?
Ce référentiel n'était pas altéré durant toute ma maladie, disais-je ?
Bon, c'était un peu vite dit ! Pas détruit ok, mais il avait quand même pris un bon coup pendant ma dépression aggravée. Déjà, ne plus parvenir à se faire des représentations, même de son bébé ! Je pense que j'ai été un peu optimiste. Clairement, ne presque plus pouvoir se représenter l'existentiel, ce n'est pas un bon état pour pouvoir assurer sa survie, et encore moins, de surcroit, celle d'une autre personne en plus !
commenter cet article …