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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 23:19

Parcours de santé mentale, [1994-2002] V1 autoédit. 2002  allégée, accueil et articles 1-26 

 

Fin mars, j’étais allée m’inscrire à l’A.N.P.E. et dès le mois de mai, certaines de mes démarches spontanées auprès des sociétés de mon secteur d'activité dans la région ont été suivies d'un rendez-vous. Mon C.V. les intéressait. Par contre, après l’entretien, ma candidature ne les intéressait plus du tout ! À une ou deux reprises, j'ai même donné la véritable raison de mon licenciement : j’ai eu une psychose. Je ne voyais aucune raison de le cacher, bien que mon entourage me l'ait vivement conseillé. Et quand je pense que l'on m'a dit, après coup, que cela se voyait !   Note 1  À la même époque, j'ai eu plusieurs entretiens avec un consultant. Mon ex-chef m'avait recommandée auprès de lui. Quand il a lu, devant moi, à voix haute, l’étude graphologique de mon écriture, nous l’avons trouvée élogieuse. Cela m'a fait plaisir et j'ai d'ailleurs trouvé qu'elle me correspondait bien. Mais pas lui !… Malgré ce que mon supérieur hiérarchique lui avait dit de moi ! Il n'a jamais voulu croire que j'avais écrit la lettre manuscrite. Quand je pense aux efforts que j’ai faits pour tenir le stylo jusqu’au bout de ma lettre. Le traitement au téralithe avait sur moi des effets secondaires de tremblements qui rendaient l’écriture manuelle très fastidieuse, et me demandaient de grands efforts de concentration. Ce monsieur, médecin, de surcroît, m'a dit : ils sont complètement fous à la sécurité sociale de vous envoyer au travail dans cet état. Et à son collègue venu dans son bureau pendant l'entretien, il a ajouté : ils l'ont massacrée, parlant de mon ex-employeur. Vraiment très psychologue, ce monsieur ! D'autant plus que cela ne m'a ni fait prendre conscience, ni amélioré ma situation ! En parallèle de l'attente d’un éventuel employeur parmi ses clients, il a essayé de me caser, sans succès, en tant que visiteur médical.

 

Je n'ai pas été découragée et j'ai continué mes recherches personnelles. Quand on y regarde de plus près : fin mai, début juin, envoi de vingt-deux lettres-type de recherche d’emploi que j’avais rédigée, à des cabinet-conseils et deux autres à des entreprises régionales. Sur les vingt-quatre courriers adressés, quatorze réponses négatives. En septembre, j’ai un entretien chez mon principal ex-concurrent. J’ai compris plus tard que c’était grâce au piston du mari d’une amie d’enfance de mon père. Ce jour-là, j’ai dit pourquoi j’avais quitté mon ex-employeur : licenciement pour longue maladie. Il m’a fait espérer, et presque un an plus tard, j’ai reçu une réponse négative, mais…, relative à ma candidature pour une annonce de la presse à laquelle j’avais répondu un mois auparavant. En novembre, envoi de treize lettres de candidature à des entreprises ou antennes régionales ciblées dans mon domaine : onze réponses, négatives, dont certaines à la suite d’un entretien. Je dois y ajouter quelques réponses à des offres dans la presse. Même si je n’avais pas de handicap, le nombre de mes démarches est trop faible pour aboutir. Un an plus tard, j'en étais toujours au point zéro, mais cela m'avait fait une expérience.

 

Parallèlement, en dehors de la réinsertion professionnelle, mon bilan personnel est plutôt positif : en août, soit neuf mois après ma dernière hospitalisation, j’avais presque complètement retrouvé mon sens de l’organisation… Disons que j’avais récupéré un réflexe, j’ai peaufiné l’outil ensuite et progressivement. En octobre-novembre, me reviennent en grande partie : le sens de la communication, l’esprit critique, le pouvoir de convaincre, l’esprit d’analyse. C’est du moins l’impression que j’ai eue, car mes repères antérieurs à la maladie étaient si flous que je ne pouvais me fier qu’à une comparaison avec mon passé proche. À vrai dire, j’étais dans l’incapacité de me concentrer sur ma « vie d’avant la psychose » dont je n’avais qu’une vision globale. Au bout d’un an, j’ai senti que j’étais guérie, et du moins que même s’il y avait encore des mécanismes à réacquérir, ce n’était plus qu’une question de temps. Cependant, je déplorais, au quotidien, certains troubles, mis à part les angoisses toujours extrêmement présentes. Entre autres, j’avais souvent une sensation de vide dans la tête quand j’avais besoin qu’elle soit bien pleine et équilibrée. Je n’avais, par exemple, plus aucune répartie. Ces problèmes que j’avais identifiés comme des troubles de mémoire m’ont conduite à m’inscrire à un cours d’entraînement de la mémoire. C’était, à mes yeux, un passage obligé pour ma réinsertion professionnelle.

 

Au début de l’année suivante, je trouve une publicité pour un stage et je m’inscris à "Entraînement et Développement de la mémoire". Le stage s’est déroulé pas très loin de mon domicile, avec des horaires compatibles avec la garderie, sur une durée totale de vingt-quatre heures, de février à mars compris. Coût : six cents francs. Les objectifs :

  • Connaître les conditions de la mémorisation,
  • Perfectionner l’attention, la concentration,
  • Perfectionner l’organisation,
  • Utiliser les supports de la mémoire-

 

La responsable m’a remis à la fin du stage une attestation de présence et d’atteinte de tous les objectifs. Notre groupe était composé de six personnes dont trois avaient plus de soixante-cinq ans, une dame de cinquante-huit ans traumatisée par deux deuils successifs, et une dame de mon âge qui s’ennuyait à la maison. J’ai pu constater que j’étais mieux lotie que d’autres. L’animatrice m’a avoué qu’elle trouvait que j’avais beaucoup plus de mémoire qu’elle. Pourtant, c’est bien moi qui me plaignais de ne pas me souvenir. De plus, si dans une conversation, je ne pouvais développer mon idée ou ma réponse tout de suite, elle s’évanouissait comme elle était venue. Cela me faisait souffrir, car à moins de couper la parole, j’étais condamnée à rester muette, ou à dire des banalités. Heureusement, ce problème ne survenait pas dans 100 % des situations. Et puis je passais beaucoup de temps seule avec mon enfant… Et j’ai aussi coupé la parole… Pourtant, globalement, ce stage m’a apporté des satisfactions. J’ai été heureuse de faire des nouvelles connaissances, même si nos échanges se sont arrêtés en fin du parcours. Rencontrer des personnes en difficulté dans un autre cadre que l’hôpital m’a été bénéfique, je me suis sentie appartenir à un nouveau groupe. Travailler sur des sujets lisses, complètement en dehors de mes préoccupations, pour ne pas dire obsessions... , m’a fait aussi beaucoup de bien. Voir aussi que j’utilisais déjà certaines mémo-techniques m’a rassurée.

 

En avril, je participe à un stage Sextant, d’aide à la recherche d’emploi dans les locaux de l’A.P.E.C.. En mai, je vais à Montpellier pour un entretien suite à mon courrier relatif à une offre-presse. C’est pour un poste de technico-commercial. J’ai refusé leurs conditions : le secteur (moitié de la France) est trop grand... J’ai tout de même reçu une réponse négative. C’est probablement surprenant de me voir postuler pour cette offre avec mon petit garçon en bas âge, mais j’essaie de recommencer ce que je sais faire. Et comment voulez-vous que je fasse mon deuil de certains de mes emplois précédents sans me mettre en situation ? En juillet, j’aurai deux entretiens avec des recruteurs de cabinets-conseils, dont un à Trappes (Yvelines), en postulant comme visiteur médical. Je retiendrai le conseil de l’un d’eux : « Ne vous bradez pas. » Le bilan de cette première période de l’année est maigre : trois entretiens pour quarante annonces de la presse. Et pas d’embauche.

 

Mais suite à mes démarches auprès de l’A.P.E.C., en juin, j'ai été sélectionnée par une commission paritaire de l'A.P.E.C. et l'A.N.P.E. pour faire un stage : « Direction et Gestion de l'Action Commerciale », au Centre de Développement du Management, groupe Ecole Supérieure de Commerce d’une grande ville de France, pour la formation de directeurs commerciaux et d’ingénieurs d’affaires. Cela m’a vraiment fait plaisir, car beaucoup de candidats se sont vu refuser leur dossier. Si mes souvenirs sont exacts, il m’a fallu soutenir ma candidature oralement devant une assemblée : le jury et l’ensemble des candidats. Le stage s’est déroulé d’octobre à fin janvier suivant. Les participants étaient des cadres au chômage et des militaires en cours de reconversion. Les thèmes abordés m’étaient familiers et j’ai pu ainsi me remémorer mon parcours et même aller au-delà. J’ai aussi fait connaissance avec le droit, appris à utiliser le tableur EXCEL, à conduire une réunion et à manager un groupe. Je n’ai pas senti de décalage de compétences par rapport aux autres, j’étais plutôt dans le peloton de tête, au niveau de l’intellect. Mes collègues ont remarqué mes angoisses, puisque j’ai eu quelques commentaires à ce sujet. J’aurais pu alors redémarrer une carrière, mais le destin en a voulu autrement. Avec le recul, j’étais de toute manière trop angoissée pour exercer une activité professionnelle, surtout dans ma branche et à ce niveau de responsabilité. J’en avais tout de même plus ou moins conscience, mais avais-je le choix de ne pas aller en avant ? Le psychiatre de la Sécurité Sociale ne m’a pas laissé la chance de vivre une convalescence rémunérée. Envoie-t-on au travail les personnes à leur sortie du bloc opératoire ? Trouver un stage en entreprise n’était pas aisé, surtout si je voulais rester dans le même secteur d’activité, avec seulement deux entreprises dans la région. Au même moment, un certain monsieur faisait un stage de création d’entreprise dans un Département du Groupe Ecole Supérieure de Commerce, et dans mon secteur… ! On nous a mis en contact. Je ne le sentais pas. Il sonnait faux. J’étais habituée à travailler avec des gens à qui je pouvais faire confiance. S’il avait été un animal, c’eût été un coq ! De plus, son projet me paraissait insensé dans la conjoncture. Cela faisait plusieurs années que la tendance était au regroupement. Des sociétés beaucoup plus grosses en avaient déjà fait les frais. Il voulait jouer à David cherchant à renverser Goliath. J’ai pris des renseignements sur lui auprès de la responsable de son stage. Elle m’a répondu qu’il faut faire confiance aux jeunes entrepreneurs, que le Crédit Lyonnais le suivait (en attendant, il ne lui a rien prêté), etc.

 

J’ai fait néanmoins mon stage en entreprise pour son compte en faisant une étude de marché, et aussi des documents à visées publicitaires. Puis début février, j’ai commencé à travailler officiellement pour son entreprise en tant que technico-commercial provisoire en attendant que l’équipe ne s’étoffe. Il a mis la pression pour que je ramène des commandes. Je lui ai demandé de me montrer les produits et son personnel de S.A.V., les deux pôles d’activité de la société. Sans résultat !… Deux semaines plus tard, le samedi matin, il m’a téléphoné pour me licencier. Cela m’a affectée, le constat d’un bilan négatif n’est jamais agréable. J’ai même versé une larme. Je suis pudique… , peut-être plus, en fait. Mon ami m’a aidé à voir la situation d’un peu plus loin. J’ai contacté mes collègues pour les prévenir. Ils ont mis plus longtemps à comprendre et à être licenciés. Autrement dit, ils ne m’ont pas fait confiance et ont continué à y croire. Pourtant, j’avais formé l’un d’eux, BAC+8, chez mon précédent employeur. Il faut croire que mon aura était sacrément tombée ! Les technico-commerciaux ont été licenciés les uns après les autres. Mes collègues et moi avons alerté l’Inspection du Travail. Pour ma part, à la fin du stage, je n’avais pas eu de remboursement de mes notes de frais et je passe sur la promesse d’une petite enveloppe. Trop de choses nous laissaient interrogatifs et plutôt inquiets. Pas de bulletin, ni virement de salaire à l’horizon. On nous a conseillés d’aller plutôt aux Prud’hommes. Nous y sommes allés sans défenseur, notre dossier était limpide et nous pensions que l’union fait la force. Lui, il y est allé avec un avocat, et nous a eus sur la procédure… Le lieu de dépôt du dossier n’était pas conforme ! Bizarre, on avait pourtant consulté les textes. La vraie raison du report est que nous n’avions pas le savoir-faire pour répondre, et la robe noire aide bien aussi. On a suivi la demande du juge, mais cette démarche n’a pas été à son terme, car l’affaire est passée en jugement en juin, au Tribunal de Commerce. Il n’avait aucun apport financier pour sa création d'entreprise, alors qu’il annonçait un capital de deux millions de francs pour sa S.A. qui n’était qu’une entreprise en nom propre. Il s’est fait coincer grâce à la plainte d’un fournisseur : France Telecom, qui n’avait pas été payé. De plus, ce monsieur s’est avéré être déjà interdit de chéquier. Bilan : trois millions de francs de passif pour environ trois à quatre mois d'activité. On a été payé ensuite par une caisse spéciale de l'Etat. Nous étions environ quarante personnes à avoir travaillé pour lui, pour une durée plus ou moins courte. C’était un escroc connu et il avait déjà fait de la prison pour ça !

 

C’était la première année de maternelle de Ludovic. Ce sont des souvenirs très flous pour moi huit ans après. J’ai dû l’inscrire à la cantine. Oui, j’en suis sûre maintenant, je me rappelle… que la Municipalité n’a pas voulu me rembourser les repas non consommés en fin d’année sur les annulations pour absence-maladie. Est-ce que j’ai omis de prévenir ? C’est fou, Ludovic, si petit à la cantine !… Il aimait beaucoup sa maîtresse. Il finissait sa sieste le premier et allait vite sans bruit la rejoindre dans la classe. J’ai très certainement trouvé la solution qui me permette de faire cette formation avec l’esprit assez libre et qui ne mette pas mal à l’aise mon enfant, comme les autres mamans. Ce fut pour moi une bonne expérience tant sur le plan professionnel que maternel. Je sais grâce à cette expérience que je n’ai plus envie de faire de la vente. C’est toujours réconfortant de vérifier que l’on peut se fier à son instinct ! Cela peut servir… J’ai su m’occuper de mon enfant dans ce cadre. Il me restait du temps pour lui après l’école, il allait rarement à la garderie périscolaire.

 

En juin suivant, ma Caisse de Retraite de Cadres, la C.I.P.C. me paie un stage de R.I.P. : « Recherche d’Itinéraire Professionnel ». L’état psychique des participants me paraît moins bon que le mien. La majeure partie me semble être dans une sorte de torpeur, le traumatisme du licenciement, sans doute. Beaucoup travaillaient dans des bureaux auparavant, c'est peut-être là l'explication. Moi qui reviens de loin, je n'en suis plus à cela près, je suis seulement contente de participer à ce stage même s'il ne répond pas vraiment à ce que j'attendais. Vers la fin du stage, on a été dans un beau bâtiment, par rapport au premier, un cube de vitres-miroir, qui abritait de nombreuses sociétés dont un conseil où l’on a pu utiliser des ordinateurs pour consulter des offres, faire des curriculum vitae avec un logiciel d’assistance, rien de bien nouveau. Ce qui m’a le plus déçue, c’est que le stage, censé nous ouvrir vers des voies nouvelles n’a pas rempli son objectif. L’émergence de notre vie future était censée venir du groupe des participants, qui dans l’état où ils étaient, regardaient à travers une lunette déformante. Parce que j’avais dit que je faisais de la couture, parmi mes hobbies, on me voyait, par exemple, créatrice de mode… Alors qu’ils n’avaient pas vu une seule de mes confections ! Aucun d’entre eux n’en avait même exprimé le souhait ! Et ils étaient persuadés que comme ça, je pourrais y arriver ! J’ai compris que ce n’était pas là que je trouverais ma voie.

 

Début septembre, nous avons déménagé. Nous nous sommes rapprochés du lieu de travail de mon ami pour avoir plus de vie de famille, et qu’il ne perde pas tout ce temps dans les trajets… En même temps, nous avons pris pour la première fois une habitation en commun. On a fait en fonction de ce qui existait et on n’a pas tenu compte de mon travail futur impalpable.

 

En décembre, je participe à un stage F.N.E.-Cadres au C.E.R.E.F.. Il m’est payé par l'état, pas de sélection par un jury. Cette fois, les participants sont convoqués, car cela fait vraiment trop longtemps qu'ils sont au chômage. Son objectif, apprendre des méthodes pour retrouver un emploi. Tout se passe comme s'il y avait eu des crédits votés en fin d'année. Il y avait sûrement un surplus d'argent à débourser pour que le budget de l’année suivante soit accepté. Le présentateur est bien, mais il est licencié pendant le stage, il finira quand même sa prestation pour le groupe ! On n’a pas su pourquoi un monsieur si consciencieux a été éliminé. L’année suivante, la demande soutenue par le cabinet-conseil que j’avais consulté au départ, un stage diplômant de visiteur médical, m’est refusée par l’A.N.P.E. Trop diplômée, trop d’expérience professionnelle. C’est mieux ainsi, je n’aurais pas pu assumer par rapport au temps de travail, aux déplacements, aux longues absences de la maison par rapport à Ludovic pendant les séminaires.

 

J’ai commencé à écrire en septembre de cette année-là, 1994 !

 

Un an plus tard, je participe à une réunion proposée par l’A.N.P.E. et dont le but est la sélection de cadres pour une session de bilan - évaluation - orientation. Les objectifs sont : faire le point, et mise en place d’une stratégie de reconquête du marché de l’emploi. Ma candidature n’a pas été retenue par le partenaire : GENERA. Pendant octobre et novembre, j’ai travaillé comme télé prospectrice à domicile, suite à des démarches systématiques en répondant aux offres d’emploi de télé prospection. Je n’ai pas fait leur affaire et réciproquement, et ça s’est arrêté là ! Travail sans intérêt, répétitif et annihilant. Pas vraiment fait pour quelqu’un et encore moins pour moi ! J’ai au moins atteint un objectif : trouver un emploi, et puis, j’ai pu vérifier que je ne dois pas travailler de nouveau dans un service d’assistance technique téléphonique, ce que je faisais lorsque je suis tombée malade.

 

L’année suivante a été plus active. Devenue membre d’une association de Cadres en recherche d’emploi, j’ai travaillé deux jours et demi par semaine à organiser, préparer, et faire le bilan des tournées de visites auprès des chefs d’entreprise de ma région, à débusquer les emplois cachés, susciter l’intérêt et provoquer la demande d’offre de travail à temps partiel pour les cadres. On a trouvé du travail pour beaucoup, mais jamais pour moi. Toutefois, cette année-là a été fructueuse.   Ainsi, j’ai pris conscience de 3 choses. Je ne peux plus faire du commerce. J’ajouterai même que je ne veux plus, je suis allergique au retour en arrière. Pour ce qui concerne le vécu, les répliques  note 2  ne me viennent pas toujours, même si je les connais. J’ai beaucoup de difficultés à garder le fil pour conduire l’entretien.

 

À partir de l’année suivante, j’ai changé mon fusil d’épaule, et je me suis retournée vers ceux qui m’avaient conseillé d’aller m’inscrire à l’A.N.P.E.. Cela fera l’objet du chapitre : Reconnaissance…

 


 

1       Cinq à six ans après avoir écrit ce paragraphe, bien évidemment que cela devait se voir. J’étais toute crispée de l’extérieur et angoissée en permanence, en bruit de fond. Quelle naïveté ! Par contre, sur le principe de non seulement pas le taire, et carrément de le dire, je persiste à penser que j’avais raison. Je ne regrette pas cette attitude, qui m’a, certes, apporté des déboires, en particulier des moqueries et de nombreuses humiliations, mais en même temps, a vraiment participé à me propulser hors de cette spirale infernale. Si je conviens que je ne puisse tirer quelque fierté à avoir eu une psychose, par contre, le fait de l’avoir traversée et d’en être sortie est, à mes yeux, du même ordre d’expérience que les aventures de l’extrême. Et je n’en ai pas du tout honte… Une des différences principales vient de ne pas avoir choisi de le vivre dans ce cas.   retour au texte

 

2        Répliques. Je n’ai pas d’idée pour remplacer ce terme qui paraît bizarre dans ce cadre, il signifie sans aucun doute la grosse part de jeux de scène exécutés lors d’un entretien commercial, de part et d’autre, d’ailleurs.   retour au texte

 

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Paulette Benetton

Isère, ARA, France

née en 1952

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3e cycle Biochimie et Chimie Organique

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